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Nouveau polymère, nouvelle méthode

Démarré par Sylvain, 03 Novembre 2023 à 14:34:16

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Sylvain

Bonjour à tous,

Après pas mal de tests je vous fait part de mes dernières avancées avec une nouvelle approche que je trouve intéressante !
Je travaille toujours essentiellement avec le Diazo 4D (CAS 41432-19-3) comme sensibilisateur ( mais d'autres sensibilisateurs sont sans doute envisageables, voir plus bas).
Dans un fil précédent j'avais discuté de mes travaux avec le PVA sensibilisé au Diazo 4D. En poursuivant, j'ai trouvé un autre polymère qui pouvait être sensibilisé : le Polyvinylpyrrolidone (PVP). C'est également un polymère hydrosoluble, peu couteux, stable et non toxique. Il présente l'avantage de permettre de faire des films très propres (très adhérent et facile à étaler) sur à peu prêt n'importe quel support, le papier mais aussi des matières non poreuses. Le couple Diazo 4D/PVP permet de faire des films photosensibles super stables, avec des résultats reproductibles, mais aussi très sensibles (temps d'insolation typique chez moi: 12 secondes à ma lampe UV). C'est tellement sensible que je n'utilise même plus de film transparent ou de papier calque mais directement du papier blanc d'imprimante... en transparence.
Mais ce qui est intéressant avec le PVP c'est qu'il peut se lier avec certains colorants (on peut discuter de la chimie plus tard)... et ça ouvre des perspectives ! En effet on peut tout à faire exposer une émulsion (presque) non coloré - c'est pratique, ça permet d'exposer en profondeur et ça donne de meilleurs résultats, bien plus nets !. Après exposition et développement on étale le colorant au pinceau et il n'adhère que là ou il reste le PVP polymérisé ! On rince et c'est propre (sur support non poreux). Ça permet surtout de pouvoir être créatif, on peut étaler le colorant où on veut, on peut aussi s'amuser à "peindre" avec différentes couleurs. Je vous joint des exemples, **sans aucune prétention artistique** pour vous rendre compte.
Coté sensibilisateur, le PVP n'est pas sensibilisé par le DAS, par contre il faut que je reteste avec le citrate de fer ammoniacal (j'ai eu des résultats que j'ai du mal à reproduire). On doit pouvoir aussi travailler de façon similaire avec le PVA (chiba-PVA ou PVA/Diazo 4D) mais là encore c'est moins évident d'obtenir quelques chose de propre, à creuser.
Si le procédé vous intéresse faite le moi savoir je pourrai détailler plus le process.
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Sylvain

Armand

Hello,

Intéressant.
Juste trois questions, de néophyte :
- la couche sensible, une fois exposée et développée est-elle aussi rigide qu'une couche de gélatine ?
- cette dernière est-elle transparente ?
- la gamme de dégradé de couleur est-elle fluide ?

Merci d'avance.

Armand

Sylvain

Une fois exposé et sec c'est très solide, tant que c'est humide c'est une autre histoire.
La couche est transparente. J'imagine que vous posez la question pour faire de la polychromie. J'ai déjà posté sur le sujet avec le Diazo-PVA, avec le PVP c'est exactement pareil, dont tout à fait faisable. Par contre la technique que je décris, avec application de colorant a posteriori, ne s'y prête pas, sauf à mettre une couche de vernis entre chaque couche (pourquoi pas, je n'ai pas testé).
Plus la couche de PVP exposée est épaisse, plus le colorant va marquer fort et on peut gérer des tons continus. Je n'ai pas précisé, mais les photos 2 et 4 (maison et désert Mojave NB) sont réalisé avec un seul colorant (brun/noir) appliqué uniformément (arrosé copieusement) puis rincé. Pour les photos 1 et 3 (orchidée, désert Mojave couleur) j'ai appliqué les couleurs au pinceau sur chaque zone (je reconnais que ce n'est pas forcément réussi, mais ça montre ce qui est faisable), puis rincé et seul les zones exposées sont marquées, avec des dégradées.
Par contre le procédé a sans doute un défaut, il utilise des colorants, pas des pigments. Il va falloir bien les sélectionner pour leur tenue dans le temps...

Armand

Hello,

Ça fait deux fois que je répond et deux fois que mon message disparait dans la nature ?!?

Merci pour ces précisions.

Le multi-couches n'a pas ma préférence dans ce genre de procédé. Et justement, la possibilité d'apposer la couleur au pinceau me plaît bien.
Quant à la pérennité des colorants, comment dire ? Je doute fort qu'un musée ait l'idée saugrenue d'acquérir une de mes productions ....

Je retiens l'idée dans un coin de ma tête.

Armand

Sylvain

Je vais essayer d'écrire un document pour documenter le procédé.
Il faut que je fasse un peu de biblio pour être complet. Est-ce que certains d'entre vous connaissent des procédés qui utilisent un principe similaire ? (si vous avez des références c'est encore mieux bien sûr)



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