Merci à vous, je serai ravi si tout cela peut servir!
Je continue, donc

Aujourd'hui, les types de papiers ainsi que les méthodes d'encollage.
N.B : il me reste quelques tests à effectuer sur divers papiers, notamment le Canson Montval que j'avais employé lors de mes premiers essais il y a 2 ou 3 ans. Ces essais, à partir de pigment brut (noir d'ivoire) et non d'aquarelle, ne m'avaient pas donné satisfaction. Je re-testerai ce papier ainsi que d'autres (XL, Mix-Média...) avec ma nouvelle méthode à base d'aquarelle, début 2020, et mettrai ce post à jour en suivant... Même chose pour l'encollage, je n'ai pour l'instant pas eu le temps de tester la méthode de Didier, je ferai ça en en janvier également et posterai le résultat comparé avec l'encollage à la colle PVA.
1) PapiersS'il est possible d'obtenir une image sur de nombreux types de papiers, certains donnent de bien meilleurs résultats que d'autres. L'objectif étant de retenir au mieux le pigment là où la gélatine reçoit les UV, tout en "dégorgeant" le plus possible les zones non affectées afin de récupérer le maximum de "blanc-base" du papier.
• Arches aquarelle 300g (100% coton) : grain fin ET grain satiné (plus lisse, meilleure résolution, mon préféré jusque là)
• Fabriano Rosaspina 285g (60% coton) : initialement prévu pour la gravure, fonctionne bien mais risque de boulochage à force de l'enduire et de le brosser
• Clairefontaine Etival
2) EncollageAfin de retrouver un maximum de "blanc-base" du papier après couchage, insolation et dépouillement, l'encollage préalable est indispensable (d'après mes essais en tout cas).
Egalement, en cas de tirage multicouches d'une même couleur ou en polychromie (comme ici avec une première couche de cyanotype puis deux couches de Chiba), il faut préalablement tremper le papier dans un bain d'eau froide pendant 10 à 15 minutes, avant de le laisser sécher complètement. Avec certains papiers, l'opération devra être répétée une seconde fois pour s'assurer que le papier ne rétrécira plus lors des trempages suivants (ce qui empêcherait le bon alignement des couches superposées).
De plus, dans le cas d'une trichromie avec l'aide du cyanotype, je préfère imprimer cette couche en premier, c'est-à-dire juste après l'opération de trempage/rétrécissement mais AVANT l'encollage (le cyanotype adhère mieux sur un papier non encollé).
Il existe diverses possibilités d'encoller le papier, avec des résultats très variables. L'encollage à la gélatine pose problème car la couche de gélatine initiale n'est pas tannée (=durcie) par les UV (absence de citrate), et "fond" lors du passage dans l'eau chaude. La couche de gélatine citratée (pigmentée) part donc avec elle. L'encollage à la gélatine tannée à l'alun de chrome m'a donné des résultats médiocres : le pigment n'adhère pas très bien mais le citrate reste quant à lui piégé dans cette couche d'encollage, présentant de vilaines taches jaunâtres (cf. photo, le pigment utilisé est proche de l'émeraude mais on distingue bien le citrate). Peut-être est-ce en raison d'un temps trop court entre le moment où j'ai encollé, et celui où j'ai utilisé le papier (24h). J'ai lu sur de nombreux forums que l'alun de chrome mettait des jours, voire des mois, à tanner la gélatine en profondeur...
Quoi qu'il en soit, et comme je suis peu enclin à encoller des papiers 3 mois à l'avance, ces 2 méthodes semblent fonctionner de manière satisfaisante :
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Colle vinylique beaux-arts (colle "PVA") : Cet encollage permet de conserver un blanc-base satisfaisant mais je constate de légères pertes de pigments par endroits et donc de définition (cf. dernière photo). On peut sûrement envisager de doubler les couches de Chiba pour chaque couleur, afin de "récupérer" les pertes du premier passage. Cela risque cependant d'accentuer le voile laissé par l'aquarelle à chaque passage...
Je n'effectue qu'un seul encollage composé de 2 couches diluées à 1+2 (eau). Je laisse le papier sécher complètement entre ces 2 couches. Ensuite je procède aux couches couleurs (Chiba magenta, Chiba jaune) sans encoller de nouveau.
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Méthode Didier D (forum Disactis): "j'ai encollé à la gélatine citratée (mais sans pigment), la définition est semble-t-il meilleure qu'avec le liant vynilique dilué, et ensuite j'ai alterné une couche de gélatine sans pigment entre chaque couche pigmentée, cela double le boulot mais le résultat est intéressant". --> je suppose ici qu'il faut traiter cette première couche sans pigment comme les suivantes : insolation, polymérisation dans l'eau oxygénée et passage à l'eau chaude. Etant donné qu'il n'y a pas de dépouillement à proprement parler (pas de pigment, toute la gélatine a reçu les UV et doit polymériser), je doute de l'utilité de cette dernière étape... mais par souci de constance dans le processus, j'effectuerai mes essais ainsi (à moins que quelqu'un ne m'indique le contraire).
Voilà pour la partie papier/encollage! Comme je l'écrivais plus haut, je viendrai mettre à jour ce billet lorsque j'aurai effectué quelques tests de papiers supplémentaires (Canson principalement) ainsi que la méthode d'encollage proposée par Didier.
D'ici là, on continue avec le prochain billet : la formule (car il n'y en aura qu'une

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