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Trichromie Cyanotype + Chiba Magenta/Jaune

Démarré par François Delr, 17 Décembre 2019 à 17:19:59

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François Delr

@NestorBurma : c'est noté merci. Pour revenir sur les chiffres que tu évoquais (densité de la couche cyanotype dans une épreuve en quadrichromie VS cyanotype "normal"), je remarque que la différence est légère (tu parles de 1,45 à 1,60 dans le 1er cas et 1,70 à 1,80 pour un cyanotype seul). Lorsque j'insole ma première couche cyanotype pour une épreuve trichrome, je lui donne la moitié du temps de celui nécessaire pour une densité maximum (dans les basses lumières, s'entend). Je trouve mes tirages trichromes plutôt équilibrés. J'en déduirais volontiers que la moitié du temps d'exposition ne donne pas seulement la moitié de la densité au final, mais davantage. J'imagine que cela a à voir avec une histoire de courbe non linéaire, mais je ne fais que supposer (et reprendre des termes techniques que je ne maîtrise pas plus que ça...).

François Delr

Et hop, avant le week-end, la partie étendage (ou couchage, comme vous préférez) de l'émulsion Chiba sur le papier préalablement "réduit" et encollé (voir partie "Encollage").

Inspiré de la méthode "Didier D" du forum Disactis :

Prévoir une feuille de dimensions supérieures à celles de notre image (5cm de plus sur la largeur et la longueur sont confortables). On peut marquer délicatement la zone utile (le cadre image) avec un crayon fin ou en appuyant légèrement avec une règle le long des bords du négatif, posé sur la feuille.

N.B : pour les quantités, je prévois généralement 5mL de solution Chiba (avec aquarelle en tube donc un peu plus de 5mL au total) par feuille A3

On démarre avec un pinceau mousse SEC que l'on trempe dans la gélatine citratée et pigmentée (40-45°C) et on dépose deux bandes de solution formant une croix sur la feuille : un brossage vertical + un horizontal. (voir image 1 plus bas)

Rapidement, on passe un second pinceau mousse (entièrement SEC, sans solution) sur la feuille qui vient d'être enduite pour répartir la solution. Une fois la zone de l'image entièrement recouverte, on peut continuer de brosser la solution au-delà de ses limites pour "essuyer" l'excès de gélatine. (voir image 2 : attention, pas propre car pas facile de photographier en même temps que j'étendais la solution chaude, qui fige assez vite avec les températures du moment...)

Afin de ne pas voir les "coups de pinceaux", les derniers passages ne se font que dans un sens (ex : du bord gauche au bord droit), sans appuyer : l'extrémité du pinceau mousse effleure la couche d'émulsion et de façon très vive (la vitesse entraîne un effet de friction et maintient la gélatine à une certaine température). (voir image 3)

Avec un peu d'expérience, on arrive à prévoir le moment ou la gélatine commence à "coaguler", formant des petits pâtés de pigment. On arrive alors à arrêter de brosser juste avant que cela ne se produise. Si tel est le cas, pas d'inquiétude cependant, car avec un peu de minutie et un bon pinceau il sera possible d'éliminer ces surplus lors de l'étape de dépouillement à l'eau chaude.

L'objectif est de terminer avec une couche homogène et relativement fine, sur la partie utile de notre feuille. Peu importe si les bords sont excessivement chargés, c'est leur rôle justement!

Personnellement, vu que je brosse assez énergiquement, je maintiens la feuille en posant un doigt de ma main gauche sur un bord (impossible donc de couvrir toute la feuille). Le mieux reste encore de fixer la feuille avec de la bande cache (masking tape), comme dans les images ici bas.

Je reviens lundi pour la partie Insolation. Il ne restera ensuite plus que la partie Développement :)

Bon week-end à tou-te-s!

NestorBurma

Citation de: François Delr le 10 Janvier 2020 à 18:59:55
@NestorBurma : c'est noté merci. Pour revenir sur les chiffres que tu évoquais (densité de la couche cyanotype dans une épreuve en quadrichromie VS cyanotype "normal"), je remarque que la différence est légère (tu parles de 1,45 à 1,60 dans le 1er cas et 1,70 à 1,80 pour un cyanotype seul). Lorsque j'insole ma première couche cyanotype pour une épreuve trichrome, je lui donne la moitié du temps de celui nécessaire pour une densité maximum (dans les basses lumières, s'entend). Je trouve mes tirages trichromes plutôt équilibrés. J'en déduirais volontiers que la moitié du temps d'exposition ne donne pas seulement la moitié de la densité au final, mais davantage. J'imagine que cela a à voir avec une histoire de courbe non linéaire, mais je ne fais que supposer (et reprendre des termes techniques que je ne maîtrise pas plus que ça...).

Les valeurs de densité progressent façon logarithmique, les valeurs doublent ou sont divisées par 2 tous les 0,30 ... Log de 2 = 0,30

François Delr

Ok Nestor, si j'ai bien compris la couche de cyan dans un tirage trichome doit donc être moitié moins dense que pour un cyanotype "habituel". Cela va dans le sens de mon choix d'exposer ma 1ère couche pour la moitié du temps "habituel". J'ose en déduire que le rapport est ici linéaire : moitié moins de temps d'exposition = moitié moins de densité. Pour le cyanotype en tout cas!

Mais revenons à nos moutons : ce soir, la partie "Insolation". J'espère que cette partie va susciter quelques discussions!!

Pour rappel, j'insole la 1ère couche cyan (cyanotype "classique" 10% citrate / 10% ferricyanure) pendant la moitié du temps nécessaire à un cyanotype pleinement exposé. Ce dernier est de 24 minutes, j'expose donc ma première couche 12 minutes.

Ca va sûrement vous surprendre. Avec exactement le même matériel j'insole la couche Chiba (peu importe la couleur)... pendant 4h!

240 minutes pour le Chiba! Etonnant, sachant que je tourne autour de 24 minutes pour le cyanotype, comme mentionné précedemment, et entre 12 et 14 minutes pour le Van Dyke.

A la fin de l'insolation, l'image positive est déjà bien visible, comme "imprimée" dans la couche pigmentée. L'absence de blanc base à ce stade (le papier étant recouvert de solution pigmentée) donne une apparence surexposée à cette image. Pas d'inquiétude : l'étape de développement résoudra ce problème.

Pour info, mon insoleuse se compose de 15 néons UV 18W répartis sur un plateau long de 100cm, disposé parallèlement à 30cm de distance du châssis-presse.

Je serai curieux de savoir si l'un-e de vous a trouvé des temps similaires, ou ce que les plus expérimenté-e-s en pensent!

PascalM

CitationCa va sûrement vous surprendre. Avec exactement le même matériel j'insole la couche Chiba (peu importe la couleur)... pendant 4h!

Je n'ai pas expérimenté, donc mon avis est "théorique"

Tu insoles du jaune, qui ne laisse passer ni le bleu ni les UV...
tout n'est pas bloqué, heureusement pour toi,
mais l'efficacité des UV est très faible.

cqfd ?

François Delr

Salut Pascal,

Ma première déduction fut identique à la tienne... pourtant j'obtiens des résultats similaires avec les autres couleurs : magenta permanent (virant vers le violet et non le rose), vert émeraude, et bleu phtalo "vert" (ou encore "bleu primaire") fonctionnent tous avec 4h de temps d'exposition.

J'ai également fait des tests pour voir quelles couleurs bloquait plus ou moins l'action des UV, et j'ai été quelque peu surpris! Lors de tirage Chiba avec de l'aquarelle vert émeraude, c'est le bleu sur le négatif qui bloquait le plus efficacement les UV (n°25 dans la grille de couleurs plus bas).

En comparaison, pour le cyanotype c'est le vert qui bloque le plus les UV (n°11 dans la grille), le rouge (n°35) arrivant en seconde position...

Etant donné qu'un seul passage (=couche) par couleur suffit à obtenir une image finale plutôt correcte, et vu que je ne lésine pas sur la quantité de solution pour chaque couche, je me demande si finalement ce temps exagéré d'exposition ne compenserait pas l'épaisseur des couches...

PascalM

Effectivement, si tu as des temps aussi longs avec d'autres pigments, l'absorption des UV par le jaune n'est pas la raison principale.
Il faut explorer d'autres pistes car le Chiba (que je ne pratique pas) a la réputation d'être assez rapide.
L'épaisseur de la couche peut être une piste à explorer, en Chiba je ne sais pas,
mais avec la gomme c'est le cas : plus c'est épais, moins c'est sensible.

CitationJ'ai également fait des tests pour voir quelles couleurs bloquait plus ou moins l'action des UV, et j'ai été quelque peu surpris! Lors de tirage Chiba avec de l'aquarelle vert émeraude, c'est le bleu sur le négatif qui bloquait le plus efficacement les UV (n°25 dans la grille de couleurs plus bas).

En comparaison, pour le cyanotype c'est le vert qui bloque le plus les UV (n°11 dans la grille), le rouge (n°35) arrivant en seconde position...

Il ne faut pas mélanger l'effet d'un pigment mélangé à la gélatine et l'effet d'un du pigment jet d'encre.
La même couleur apparente peut être obtenue avec des substances très différentes dont les spectres n'ont rien à voir l'un avec l'autre.
Les pigments utilisés en aquarelle sont connus, c'est indiqué sur les tubes de bonne qualité, on peut trouver des informations à leur sujet,
en jet d'encre les fabricants sont bien moins loquaces, on ne sait rien ou presque.

Le vert qui bloque bien les UV en jet d'encre est un phénomène connu,
beaucoup d'utilisateurs d'Epson font des négatifs en vert+noir,
personnellement je préfère le noir avec un peu de jaune (assez peu)
Chacun ses goûts, d'autant que d'un type d'encre à un autre cela peut changer.

Chez HP, leurs système de négatif numérique imprime en vert (vert+noir je suppose)

Il est difficile de prévoir comment réagissent ces surfaces sensibles, nous n'avons que très peu d'informations
le spectre d'émission des sources (tubes, led, etc.) est relativement documentée,
mais la sensibilité spectrale des surfaces sensibles et des colorants utilisés (film jet d'encre et mélange sensible) l'est beaucoup moins.

didier d

Bonjour tout le monde,

J'arrive un peu à la bourre mais un grand bravo à François pour tout ce boulot et ces résultats qui semblent très chouettes !

Deux remarques:
-pour l'encollage, je passe une première couche de gélatine pure sans citrate que je n'insole donc pas, elle fond ensuite lors du dépouillement de la couche supérieure pigmentée et sensibilisée sans autre incidence que de garder les blancs propres. Evidemment cette couche doit être elle aussi très fine.

-pour les temps d'insolation, euh... 4h ?!?!... je suis sous la minute pour une expo maxi (4 tubes UV à moins de 20cm du châssis)

François Delayre

Bonjour à tou-te-s,

J'espère que vous allez bien! Désolé pour mon manque de réactivité, j'ai été très occupé depuis mes derniers posts, et j'ai malencontreusement oublié de cocher la case "suivre les réponses..."

Quoi qu'il en soit, j'ai désormais un peu de temps et vais donc pouvoir tenter de compléter ce tutoriel (je ne dis pas conclure car j'espère que cette discussion va continuer ;)

Cette histoire de temps d'exposition m'étonne aussi... je pense que cela vient de mes couches trop épaisses. Il est probable que j'obtiendrais une meilleure gamme de tons avec plusieurs couches superposées par couleur, et plus fines surtout. Je me demande seulement si cela suffirait pour obtenir une densité satisfaisante, et avec combien de couches... Sachant qu'il faut à chaque fois tremper le papier, le laisser sécher, le ré-enduire, je doute quelque peu d'en avoir le courage ::)

Je dois également dire que j'apprécie le rendu obtenu jusqu'à présent : irrégulier avec des "ratés", des manques et autres "patés". J'aime beaucoup le rapport manuel et la possibilité d'intervenir "à chaud" sur le tirage (j'y reviendrai très prochainement dans un post sur l'étape de dépouillement). On peut toutefois choisir de laisser l'eau chaude dépouiller seule, sans intervenir davantage. Le résultat obtenu sera certainement plus reproductible (cf. premières images de ce fil, lorsque je n'intervenais pas encore au pinceau lors du dépouillement).

Je vous laisse juger la dernière en date, trichrome 50x100cm mais cette fois-ci uniquement avec gélatine citratée (pas de couche cyanotype) pigmentée comme suit :


  • 1ère couche Bleu d'indanthrène (aquarelle en tube marque Sennelier)
  • 2ème couche Magenta permanent (aquarelle en tube marque Sennelier)
  • 3ème couche Jaune transparent (aquarelle en tube marque Winsor & Newton)

Il y a encore des retouches à faire sur certaines zones, à la gélatine citratée ou directement en repique à l'aquarelle... Les couleurs sont volontairement funky  ;D J'ouvrirai prochainement un autre fil trichromie 100% Chiba pour partager d'autres combinaisons de couleurs.

François Delayre


  • 1er bain 5 à 10 secondes dans eau oxygénée à 1% !!! bien immerger la totalité de la feuille !!!
    Pour obtenir de l'eau oxygénée à 1%, diluer de l'eau oxygénée du commerce à 10 volumes (=3% environ) avec 2 parts d'eau. Dans ce bain, la gélatine citratée polymérise en proportion des UV reçus, et retient ainsi dans cette même proportion le pigment.


  • 2ème bain 5 à 10 minutes dans eau à 35-40°C

    -   1ère méthode (petits formats = qui tiennent dans une cuvette) : sans trop l'égoutter, plonger la feuille face vers le bas dans l'eau chaude, attendre quelques secondes puis la saisir par un bord et la décoller plusieurs fois de l'eau en la maintenant presque toujours en contact avec celle-ci. Le frottement ainsi induit permet d'éliminer le pigment des zones non insolées (sorte de développement "mécanique")

    -   2ème méthode (grands formats) : après passage dans la solution d'eau déminéralisée, on suspend le tirage verticalement (sur un étendoir par exemple) et on l'asperge à l'eau tiède-faiblement chaude avec un tuyau de douche. Je conseille d'utiliser l'embout du tuyau sans le pommeau et à débit moyen car la projection en jet est trop agressive et risque de dépouiller excessivement l'image. Egalement, mieux vaut commencer avec une eau juste tiède et augmenter progressivement la température jusqu'à voir le dépouillement opérer lentement sur certaines zones. En dépouillant à l'eau trop chaude dès le départ on risque de voir toute la couche disparaître d'un coup!

    Tout au long de son séjour dans le bain d'eau chaude (ou pendant le dépouillement au tuyau de douche), la couche de solution est très fragile. Il est alors possible de brosser délicatement avec un pinceau pour aider le dépouillement, retirer l'excès ou le voile général de l'image ainsi que les zones tenaces dans lesquelles on souhaite voir réapparaitre le blanc base du papier. A la manière des "gommistes", il est donc possible pendant cette étape "d'interpréter" l'image, d'en estomper certaines parties.

  • 3ème bain 10 à 20 minutes dans eau froide


    Ce dernier bain dont l'eau peut être renouvelée plusieurs fois permet d'éliminer les résidus de citrate encore présents dans le papier. Une fois plongée dans l'eau froide, la gélatine durcit rapidement et après séchage la dernière couche de gélatine sera plutôt résistante, même en plongeant de nouveau le papier dans l'eau chaude...

    Cette capacité de la gélatine à tanner en séchant garantit par la suite la possibilité d'ajouter des couches supplémentaires sans que les couches précédentes ne soient affectées lors du développement/dépouillement. Ainsi, on pourra brosser et estomper dans l'eau chaude une couche de jaune fraîchement insolée, sans que la couche de magenta en dessous ne soit affectée. Si l'on veut toutefois agir dessus (= l'estomper), il faudra insister avec un pinceau à poils durs!

François Delayre

@Pascal
CitationIl ne faut pas mélanger l'effet d'un pigment mélangé à la gélatine et l'effet d'un du pigment jet d'encre.
La même couleur apparente peut être obtenue avec des substances très différentes dont les spectres n'ont rien à voir l'un avec l'autre.
Les pigments utilisés en aquarelle sont connus, c'est indiqué sur les tubes de bonne qualité, on peut trouver des informations à leur sujet,
en jet d'encre les fabricants sont bien moins loquaces, on ne sait rien ou presque.

Merci pour cette précision Pascal, effectivement je n'avais pas pensé à cette différence notable!!

@Didier
Citation-pour l'encollage, je passe une première couche de gélatine pure sans citrate que je n'insole donc pas, elle fond ensuite lors du dépouillement de la couche supérieure pigmentée et sensibilisée sans autre incidence que de garder les blancs propres. Evidemment cette couche doit être elle aussi très fine.
Salut Didier! Je suis content que tu te joignes à ce fil, je ne te cache pas que j'attendais tes commentaires, vu que tu semblais faire partie des premiers "explorateurs" de ce procédé :)
Ok pour l'encollage gélatine, il faudra que je réessaye à l'occasion... mes dernières tentatives, comme tu l'as peut-être lu dans un de mes billets précédents, se sont soldées par un échec : toute la couche de gélatine citratée pigmentée partait avec l'eau chaude... :'(

Citation-pour les temps d'insolation, euh... 4h ?!?!... je suis sous la minute pour une expo maxi (4 tubes UV à moins de 20cm du châssis)
Et ça aussi je m'attendais à quelque réaction de surprise. Comme on disait avec Pascal, ça doit venir de mon étendage... en couches bien épaisses (sûrement le manque de Nutella dans mon enfance qui resurgit  :P)
[EDIT] 1 minute me paraît extrêmement court. Pour comparer, combien de temps exposes-tu tes cyanotypes généralement?
Personnellement j'oscille entre 24 et 30 minutes pour un cyanotype de densité max (en fonction du papier, certains retenant mieux la couleur que d'autres...). Grosso modo, je multiplie donc par 8 mon temps pour un Chiba...

Jusqu'ici le faible nombre de couches me convient plutôt bien... je trouve toujours de quoi m'occuper pendant les 4h de passage aux UV. Le seul bémol est la consommation d'électricité... pas très écolo, c'est dommage pour une technique qui se veut "non toxique". En même temps je me dis que si je tournais autour de 3 voire 4 couches par couleur comme j'ai pu lire chez d'autres praticiens de la gélatine citratée et même gommistes, j'utiliserais un paquet d'eau!

Sans parler de l'eau oxygénée, que je n'ai trouvé qu'en bouteilles plastiques pour le moment... cependant j'ai quelques doutes quant à son utilité, quelque chose me dit que les 4h d'exposition aux UV suffisent pour tanner/polymériser la gélatine. Il faut que je fasse un test comparatif dépouillement après eau oxygénée/dépouillement sans!

didier d

Hello

Je crois que la grosse différence entre nos pratiques se joue sur l'épaisseur de la couche associée à la durée d'exposition.
Mes couches sont extrêmement fines, sinon tout partait au dépouillement ( la couche n'ayant pas été polymérisée assez profondément) et si j'insolais trop, alors rien ne se dépouillait, mais je n'ai jamais essayé une couche plus épaisse ET un temps d'expo plus long. Je pense que tu es dans l'excès inverse, donc si tu veux réduire tes temps d'expo, tu peux essayer des couches moins épaisses, à voir... C'est une piste intéressante, il y a peut-être un bon compromis à trouver.
Mes temps d'expos pour le cyano sont sensiblement les mêmes que les tiens.

Enfin, avec ma pratique, j'ai besoin de trois couches par couleur pour obtenir une bonne gamme tonale (avec des temps d'expos et des concentrations en pigments différentes).

didier d

En relisant ton process (et si j'ai bien lu), ta couche n'est finalement pas si épaisse... 5ml pour un A3 = 40µm ce qui est dans le même ordre de grandeur pour moi.
Alors je me demande bien comment ces temps d'expo extrêmes sont nécessaires...
Je vais essayer de voir ça d'un peu plus près, ça m'occupera. :)

didier d

Bon, alors j'ai fait un test avec un couchage de 100µm d'épaisseur avec des temps de pose jusqu'à une heure.
Résultats: rien de très tangible, si on dépouille dans une eau à moins de 30°C on peut jouer avec un pinceau mais la couche est très fragile et ne supporte pas très longtemps l'immersion en cuvette, si l'eau est plus chaude, ça se décolle tout de suite, et de toute façon je n'obtiens pas de meilleurs résultats qu'avec la méthode que j'ai l'habitude d'utiliser, donc pour moi cela ne représente que des inconvénients.

François Delayre

Salut tout le monde!

J'espère que vous allez bien! Je n'ai pas besoin de demander si vous arrivez à vous occuper, j'ose imaginer que de ce côté on a jamais assez de temps de toute façon...

@Didier : c'est embêtant malgré la case cochée "suivre les réponses" je ne reçois plus de mails pour me prévenir... Désolé pour la réponse tardive donc.

Effectivement, cette histoire de temps est étonnante... j'aimerais moi aussi pouvoir réduire ce temps d'exposition gigantesque!! Le problème, c'est qu'en dessous de 4h, avec la formule que j'utilise, tout se décolle dans le bain d'eau chaude :'(

Qu'entends-tu par "si l'eau est plus chaude, ça se décolle tout de suite" dans ton dernier message?

Enfin, je retourne 3 messages en arrière : "Enfin, avec ma pratique, j'ai besoin de trois couches par couleur pour obtenir une bonne gamme tonale (avec des temps d'expos et des concentrations en pigments différentes)"

Sur certains tirages, j'aimerais également affiner un peu ma gamme tonale (autrement dit, récupérer plus de détails dans les moyennes et hautes lumières car avec mes couches "uniques" les ombres sont riches, le reste beaucoup moins). Si j'en crois les recherches de Halvor, on peut diminuer la quantité de pigment (d'aquarelle en tube, dans mon cas) ou bien celle de citrate. Dans son article, un certain Jorj (http://jorj.org/blog/?p=2793) réduit les 2 facteurs, mais garde un temps d'exposition proche (qui tourne d'ailleurs autour de 5 minutes, je ne comprends décidément pas mes 4h  :-\)

Sur quelle(s) variable(s) agis-tu pour ta part?

Merci!



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