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Trichromie Cyanotype + Chiba Magenta/Jaune

Démarré par François Delr, 17 Décembre 2019 à 17:19:59

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François Delr

Bonjour tout le monde,

Suite à moult explorations de cette merveilleuse alternative non toxique au beurkromate, je considère être arrivé à une méthode de travail fonctionnelle, facile et surtout... reproductible.

Avant de continuer, je souhaite exprimer un grand, très grand merci à tou-te-s pour vos précieuses contributions. Vu que je vous dois la plupart de mes (heureux) dénouements, il semble juste que je partage aujourd'hui mes trouvailles ici même. Cela permettra également de faire connaissance :D

Je termine la rédaction d'un court document sur la procédure complète, dans le style de l'excellent article de Didier présent sur ce site, et avec lequel je crois que nous sommes nombreux-ses à avoir démarré (en plus du gros doc fondateur de Bjoerngaard pour les anglophones).

J'aimerais poster ici l'intégralité de ma façon de procéder, qui reprend bien sûr de nombreux éléments déjà présents sur le forum, mais éparpillés, parfois sans image illustrative ou sans confirmation de résultat. Mon intention étant moins de présenter les étapes de recherche que les résultats satisfaisants (pour moi, du moins) et les opérations qui permettent de les atteindre.

Et comme le titre l'indique, je parlerai principalement de la réalisation d'une image "trichromique" c'est-à-dire une image en couleurs à l'aide de 3 couches de couleurs successives (Cyan, Magenta, Jaune). J'ose toutefois espérer que ces infos serviront également à celles et ceux cherchant à obtenir des tirages monochromes.

Pour commencer (et créer un peu de suspens  ;)), je présenterai donc ma façon de préparer mes négatifs en vue d'une impression trichromique telle que présentée ici bas :


  • 1ère couche : cyanotype
  • 2ème couche : gélatine citratée (Chiba) magenta
  • 3ème couche : gélatine citratée (Chiba) jaune
  • 13,5x14cm

N.B : j'ai eu un souci avec la couche magenta, il faisait très froid dans mon labo-garage et j'ai mal géré mon bain-marie. La gélatine a pris trop vite, résultant en une couche épaisse voire même quelques "pâtés" ici et là... peut mieux faire, vu la différence apportée par la couche de jaune, nettement mieux couchée. J'ai récupéré par la suite les tons rouges dans les arbres du fond (cf. photo originale) en peignant tout simplement un peu d'aquarelle. Cette dernière adhère sans problème, malgré la gélatine qui je pensais ferait obstacle (mieux vaut cependant se contenter de brèves retouches je pense!). Par souci de cohérence, le tirage final présenté plus bas a été scanné avant cette retouche manuelle, et n'illustre donc que les seules étapes mentionnées plus haut.

Comme toutes les images qui suivront, le scan est effectué avec un Epson V700 photo, sans réglage auto de couleur (mode "ICM" Adobe RGB) mais avec une charte de gris (QpCard101) pour corriger ensuite l'exposition du scan et rétablir la balance des blancs dans Photoshop. J'ai essayé de faire correspondre au mieux les fichiers uploadés ici avec les originaux papier en condition d'éclairage normal (écran non large Gamut mais calibré et de bonne facture).

A très vite  8)

NestorBurma

Super travail,
Félicitations

Juste une remarque : une image "trichromique" ; une image trichrome ou une trichromie ; suffira largement ...

François Delr

Merci Nestor! Oui en effet trichrome suffira bien assez... et pourquoi pas tricolore finalement, c'est encore le plus simple?? ::)

NestorBurma

Citation de: François Delr le 17 Décembre 2019 à 19:07:00
Merci Nestor! Oui en effet trichrome suffira bien assez... et pourquoi pas tricolore finalement, c'est encore le plus simple?? ::)

Trichrome veut dire que l'on utilise 3 pigments ou colorants, 3 couleurs et 3 couches pour faire une image couleur
Tricolore veut dire que l'on utilise 3 couleurs, comme pour le drapeau français, mais il ne s'agit pas d'image.

François Delr

C'est noté, merci pour ces précisions terminologiques Nestor!

Avant de commencer, voici l'accès à quelques unes de mes ressources, si jamais cela peut aider quelqu'un :

  • Courbe custom pour cyanotype, échelles de gris pour calibrage etc. --> is.gd/DMNoId
  • Icônes et symboles pour l'alignement des négatifs et le contrôle de chaque couche de couleur --> is.gd/6pMZ8V
  • Un dossier rassemblant mes notes et des ressources glanées sur la toile autour du procédé Chiba --> is.gd/nNBGoF

Aujourd'hui la première partie de mes notes, concernant la préparation de trois négatifs à partir d'une image en couleurs:

  • un négatif pour la première couche réalisée avec le procédé cyanotype (formules traditionnelles ou celle plus moderne de Sam Wang, peu importe). En plus de la couleur cyan, le cyanotype apporte une meilleure définition générale de l'image, ainsi qu'une densité appréciable notamment dans les ombres
  • un négatif pour la seconde couche réalisée avec le procédé Chiba (=gélatine citratée), permettant l'impression de la couleur Magenta
  • un négatif pour la troisième couche réalisée avec le procédé Chiba (=gélatine citratée), permettant l'impression de la couleur Jaune

Si la couche initiale de cyanotype est généralement suffisante, il se peut que les couches de magenta et jaunes doivent être répétées pour davantage de densité/détails/tons moyens, auquel cas on pourra varier la quantité de pigment/aquarelle, celle de citrate ou encore la durée d'exposition lors du 2ème (voire 3ème, 4ème bref autant qu'on le souhaite) passage. Je préfère jouer sur ces variables et réutiliser le même négatif à chaque fois (celui correspondant à la couleur que j'imprime, s'entend).

N.B : on peut tout à fait remplacer la couche de cyanotype par une couche de Chiba avec du pigment bleu de prusse ou bleu phtalo ou tout autre bleu de son choix d'ailleurs... mais ce n'est pas le sujet de ce fil.

Voici comment j'obtiens les 3 négatifs dont j'ai par la suite besoin :


  • Ouvrir une image couleur, mode RGB 8 bits
  • La préparer comme on la souhaite plus ou moins sur le tirage final : niveaux, courbes, netteté, retouches...
  • Sauvegarder avant d'aplatir l'image
  • Image --> Réglages --> Balance des couleurs --> Cyan -35
  • Image --> Réglages --> Teinte/Saturation --> Saturation +30
  • Image --> Mode --> Multicanal. A ce moment les tons de notre image sont assez loin de ceux que l'on souhaite à l'impression. C'est normal, il ne faut pas s'en préoccuper!
  • Dans l'onglet "Canaux" en bas à droite (à côté des calques) : Séparer les canaux

Notre image ouverte dans photoshop se scinde alors en 3 onglets séparés, soit dans l'ordre : Cyan (fichier _1), Magenta (_2), Jaune (_3).

Il ne reste plus qu'à les traiter comme on traite ses autres négatifs numériques :

  • Image --> Réglages --> Négatif et Mirroir, puis application d'une Courbe personnalisée (voir section Négatifs Numériques du forum)
  • OU BIEN application d'une Courbe de transfert de dégradés (Gradient Map), puis Image --> Réglages --> Négatif et Mirroir (voir livre de Peter Mrhar : Easy Digital Negatives)

Il existe de nombreuses ressources sur le web au sujet de la préparation de négatifs numériques, selon diverses techniques et pour divers procédés. De nombreuses informations sont présentes sur ce forum dans la partie "Négatifs numériques".

Personnellement, j'ai suivi la méthode expliquée dans l'ouvrage de Peter Mhrar : "Easy Digital Negatives" (en anglais), que je recommande vivement car il permet, en plus de calibrer toute sa chaîne pour n'importe quel procédé de tirage contact, d'avoir un aperçu étonnamment fiable du tirage final, en amont sur son moniteur (sous réserve que ce dernier est calibré). J'applique donc 3 réglages distincts à mes négatifs Cyan, Chiba magenta, et Chiba jaune, mais pour commencer on peut se contenter de leur appliquer tous les trois la même courbe propre au cyanotype et ajuster les autres paramètres en fonction du résultat (proportion citrate/aquarelle, temps d'exposition). Vous pourrez trouver une courbe "générique" pour le cyanotype dans le dossier Drive indiqué au début de ce post.

Ma source pour les étapes 1. à 7. : https://www.tonygonzalezartist.com, qui nous livre sa recette dans l'excellent "Gum Printing" de Christina Z. Anderson. Une bible (en anglais encore, désolé!!) sur la gomme bichromatée... je ne saurai que trop la recommander pour ses (très, très) nombreuses recettes, astuces, mais aussi inspirations (la moitié du bouquin est consacrée à la présentation d'artistes contemporains, expliquant leur démarche et parfois, comme Gonzalez, leur méthode de travail) dont une grande partie s'appliquent parfaitement à la gélatine citratée.

Cette correspondance entre les deux procédés contribuera, j'espère, à inciter certain-e-s gommistes à franchir le pas vers le Chiba, et sinon abandonner, au moins réduire leur usage de cette *#£$& de bichromate. Les deux méthodes ont beaucoup de points communs et permettent selon moi d'arriver à des résultats similaires (tout du moins en ce qui concerne la trichromie). Contrairement à ce que j'ai pu lire dans les fils précédents, il est tout à fait possible "d'interpréter" le tirage comme avec la gomme, et c'est même très confortable... mais j'en reparlerai au moment venu 8)

Meditant

Superbe résultat merci de partager tes experiences !!!

Polekso


PascalM

Beau travail et magnifique partage,
merci pour ces explications claires et précises.

ça donne envie de s'y mettre :-)

pscl

François Delr

Merci à vous, je serai ravi si tout cela peut servir!

Je continue, donc :D Aujourd'hui, les types de papiers ainsi que les méthodes d'encollage.

N.B : il me reste quelques tests à effectuer sur divers papiers, notamment le Canson Montval que j'avais employé lors de mes premiers essais il y a 2 ou 3 ans. Ces essais, à partir de pigment brut (noir d'ivoire) et non d'aquarelle, ne m'avaient pas donné satisfaction. Je re-testerai ce papier ainsi que d'autres (XL, Mix-Média...) avec ma nouvelle méthode à base d'aquarelle,  début 2020, et mettrai ce post à jour en suivant... Même chose pour l'encollage, je n'ai pour l'instant pas eu le temps de tester la méthode de Didier, je ferai ça en en janvier également et posterai le résultat comparé avec l'encollage à la colle PVA.

1)   Papiers

S'il est possible d'obtenir une image sur de nombreux types de papiers, certains donnent de bien meilleurs résultats que d'autres. L'objectif étant de retenir au mieux le pigment là où la gélatine reçoit les UV, tout en "dégorgeant" le plus possible les zones non affectées afin de récupérer le maximum de "blanc-base" du papier.

•   Arches aquarelle 300g (100% coton) : grain fin ET grain satiné (plus lisse, meilleure résolution, mon préféré jusque là)
•   Fabriano Rosaspina 285g (60% coton) : initialement prévu pour la gravure, fonctionne bien mais risque de boulochage à force de l'enduire et de le brosser
•   Clairefontaine Etival

2)   Encollage

Afin de retrouver un maximum de "blanc-base" du papier après couchage, insolation et dépouillement, l'encollage préalable est indispensable (d'après mes essais en tout cas).
Egalement, en cas de tirage multicouches d'une même couleur ou en polychromie (comme ici avec une première couche de cyanotype puis deux couches de Chiba), il faut préalablement tremper le papier dans un bain d'eau froide pendant 10 à 15 minutes, avant de le laisser sécher complètement. Avec certains papiers, l'opération devra être répétée une seconde fois pour s'assurer que le papier ne rétrécira plus lors des trempages suivants (ce qui empêcherait le bon alignement des couches superposées).
De plus, dans le cas d'une trichromie avec l'aide du cyanotype, je préfère imprimer cette couche en premier, c'est-à-dire juste après l'opération de trempage/rétrécissement mais AVANT l'encollage (le cyanotype adhère mieux sur un papier non encollé).

Il existe diverses possibilités d'encoller le papier, avec des résultats très variables. L'encollage à la gélatine pose problème car la couche de gélatine initiale n'est pas tannée (=durcie) par les UV (absence de citrate), et "fond" lors du passage dans l'eau chaude. La couche de gélatine citratée (pigmentée) part donc avec elle. L'encollage à la gélatine tannée à l'alun de chrome m'a donné des résultats médiocres : le pigment n'adhère pas très bien mais le citrate reste quant à lui piégé dans cette couche d'encollage, présentant de vilaines taches jaunâtres (cf. photo, le pigment utilisé est proche de l'émeraude mais on distingue bien le citrate). Peut-être est-ce en raison d'un temps trop court entre le moment où j'ai encollé, et celui où j'ai utilisé le papier (24h). J'ai lu sur de nombreux forums que l'alun de chrome mettait des jours, voire des mois, à tanner la gélatine en profondeur...

Quoi qu'il en soit, et comme je suis peu enclin à encoller des papiers 3 mois à l'avance, ces 2 méthodes semblent fonctionner de manière satisfaisante :

•   Colle vinylique beaux-arts (colle "PVA") : Cet encollage permet de conserver un blanc-base satisfaisant mais je constate de légères pertes de pigments par endroits et donc de définition (cf. dernière photo). On peut sûrement envisager de doubler les couches de Chiba pour chaque couleur, afin de "récupérer" les pertes du premier passage. Cela risque cependant d'accentuer le voile laissé par l'aquarelle à chaque passage...
Je n'effectue qu'un seul encollage composé de 2 couches diluées à 1+2 (eau). Je laisse le papier sécher complètement entre ces 2 couches. Ensuite je procède aux couches couleurs (Chiba magenta, Chiba jaune) sans encoller de nouveau.
•   Méthode Didier D (forum Disactis): "j'ai encollé à la gélatine citratée (mais sans pigment), la définition est semble-t-il meilleure qu'avec le liant vynilique dilué, et ensuite j'ai alterné une couche de gélatine sans pigment entre chaque couche pigmentée, cela double le boulot mais le résultat est intéressant". --> je suppose ici qu'il faut traiter cette première couche sans pigment comme les suivantes : insolation, polymérisation dans l'eau oxygénée et passage à l'eau chaude. Etant donné qu'il n'y a pas de dépouillement à proprement parler (pas de pigment, toute la gélatine a reçu les UV et doit polymériser), je doute de l'utilité de cette dernière étape... mais par souci de constance dans le processus, j'effectuerai mes essais ainsi (à moins que quelqu'un ne m'indique le contraire).

Voilà pour la partie papier/encollage! Comme je l'écrivais plus haut, je viendrai mettre à jour ce billet lorsque j'aurai effectué quelques tests de papiers supplémentaires (Canson principalement) ainsi que la méthode d'encollage proposée par Didier.

D'ici là, on continue avec le prochain billet : la formule (car il n'y en aura qu'une ;))

François Delr

1) Première couche : cyanotype
Cette 1ère couche imprimant la couleur cyan doit être plus pâle qu'un cyanotype "normal", et peut être réalisée ainsi :

  • 1 part de solution à 10% de citrate de fer ammoniacal vert
  • 1 part de solution à 10% de ferricyanure de potassium

N.B : pour les proportions, je prévois généralement 5mL de solution cyanotype pour 1 feuille A3 (= 0,25g de citrate + 0,25g de ferricyanure dans 5mL d'eau)

Une fois sèche, j'expose l'épreuve aux UV pour la moitié du temps nécessaire à un tirage "normal" : dans mon cas, j'expose cette première couche cyan 12 minutes (il me faut 24 minutes pour un cyanotype pleinement exposé).

On peut développer avec un premier bain légèrement acidifié : une solution d'acide citrique de 0,25% à 1% suffit amplement, entre 2 et 5 minutes. (source : Christina Z. Anderson : Cyanotype : the blueprint in contemporary practice)

Le tout bien sûr avec un négatif calibré pour le cyanotype (à l'aide de courbes ou d'une gradient map).

La formule retenue ici est celle du cyanotype "classique", aux proportions 10/10. Cette formule est plus souvent présentée au ratio 20/10 (1 part de citrate à 20% pour 1 part de ferricyanure à 10%), rien ne s'oppose à son utilisation plutôt qu'une autre, pas plus d'ailleurs que l'utilisation de la "nouvelle" formule élaborée par Mike Ware. Pour toutes ces considérations relatives au cyanotype, je vous invite à parcourir les pages de ce forum qui lui sont consacrées (ou vous plonger dans l'ouvrage fascinant d'Anderson, mentionné plus haut... mais en anglais!).

2) Couches suivantes : Chiba

Les proportions de chaque ingrédient peuvent être volontairement changées pour influer sur l'un ou l'autre aspect du processus/aspect final de l'image. Cette formule donne cependant d'excellents résultats, notamment en trichromie (cyanotype suivi de couches de magenta et jaune) :

  • Gélatine                   4% (1g/25mL)
  • Sucre                      4% (1g/25mL)
  • Aquarelle en tube (Sennelier)           8% (2g/25mL)
  • Citrate de fer ammonical (vert)       2% (0,5g/25mL)

On verse d'abord la gélatine et le sucre dans l'eau froide, on les laisse absorber l'eau quelques minutes avant de chauffer l'émulsion à 40-45°C. On ajoute alors l'aquarelle, et seulement à la fin le citrate.

N.B : pour les proportions, je prévois généralement 5mL de solution Chiba (avec aquarelle en tube donc un peu plus de 5mL au total) pour 1 feuille A3

Cette formule permet d'obtenir une densité satisfaisante dans les ombres dès la première couche. En cas de multicouche, on peut envisager de réduire la quantité d'aquarelle dans les couches suivantes pour privilégier les tons moyens.

NestorBurma

Citation de: François Delr le 06 Janvier 2020 à 16:15:52
1) Première couche : cyanotype
Cette 1ère couche imprimant la couleur cyan doit être plus pâle qu'un cyanotype "normal", et peut être réalisée ainsi :

La densité de la couche du Cyan (donc du Cyanotype) en tirage quadrichromie se situent entre 1,45 et 1,60 les valeurs d'un cyano montant souvent entre 1,70 et 1,80 ...

sebastien93

Super boulot! Juste une précision pour la création des négatifs: T.Gonzales applique sa courbe à l'image après que celle ci ait été changée en négatif, et non l'inverse.

François Delr

@NestorBurma : merci pour cette précision... cependant, je ne suis pas sûr de comprendre le fond de ta pensée. Quelque chose te surprend ou bien tu reformules simplement en termes techniques ce que je présente de façon profane?

Une question également : comment mesures-tu la densité d'une couche? Faut-il un instrument particulier (densitomètre?) ou est-ce possible de le faire avec un scanner et une charte de gris par exemple?

@sébastien93 : ah oui tu as tout à fait raison!! En vérifiant à l'instant dans le bouquin d'Anderson, je constate qu'il ajoute même une étape "Niveaux --> Auto" après l'étape "Négatif" et avant l'application de sa Courbe customisée. Personnellement je doute de l'utilité de ces niveaux, mais cela doit faire sens dans sa séquence à lui...

Pour ma part, je n'utilise pas de courbe mais une "Courbe de transfert de dégradé" (Gradient Map). J'applique cette dernière avant l'inversion de l'image en négatif, j'ai (trop vite) supposé que c'était la même chose avec une Courbe... je m'en vais corriger de ce pas mon erreur, merci de me l'avoir signalée  :D

sebastien93

De rien! tu as tout à fait raison sur les niveaux, je m'interroge encore sur l'utilité de cette étape, qui je crois est liée à l'"équilibre" de la photo originale (exposition, contraste, vibrance etc). Si la photo est bien équilibrée, le réglage sur "Auto" ne va pas changer grand chose, mais parfois l'histogramme change beaucoup, et ces changements sont invisibles pour nous sur le positif (puisque appliquée à l'étape du négatif), donc peut être une grosse surprise en fin de chaîne...

NestorBurma

Citation de: François Delr le 07 Janvier 2020 à 17:07:19
@NestorBurma : merci pour cette précision... cependant, je ne suis pas sûr de comprendre le fond de ta pensée. Quelque chose te surprend ou bien tu reformules simplement en termes techniques ce que je présente de façon profane?

Une question également : comment mesures-tu la densité d'une couche? Faut-il un instrument particulier (densitomètre?) ou est-ce possible de le faire avec un scanner et une charte de gris par exemple?


Il s'agit pour le cyan et les autres couches de la densité sous le filtre complémentaire.

Il suffit d'un densitomètre couleur qui mesure en réflexion les 3 valeurs RVB

Seul un densitomètre permet de faire cette mesure

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