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Papier Japonais

Démarré par floguillon, 07 Décembre 2023 à 15:44:36

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floguillon

Bonjour à tous,

Suite des aventures au palladium.

Après pas mal de tirages que je considère à ce stade comme réussis sur papier hahnemühle Platinum Rag, je me lance dans les papiers japonais. Le choix est dicté par le sujet d'un projet sur lequel je travail depuis un moment plus que par de simples considérations esthétiques.

Je viens de faire quelques essais sur un papier Kozo (32g) et un papier 100% Gampi (30g). Les résultats sont à ce stade mitigés. Il m'a fallu du temps pour trouver un moyen de "manipuler le papier" dans l'EDTA et pour le lavage, mais après quelques recherches, de fines tiges de bamboo pliées me permettent une manipulation en douceur. Idem s'agissant du séchage sur claie qui n'était pas des plus adaptés, un séchage sur verre me permet de meilleurs résultats.

Là où le bât blesse : l'absorption de la chimie sur le papier.

Pour plus de précision sur la méthode :

Négatif numérique (j'ai abandonné l'idée de travailler avec mes négatifs 8x10 développé au Pyro).
Impression sur pictorico ultra premium ohp avec QuadToneRIP (nouvelle calibration en cours).
Solution 50% Chloropalladite de sodium et 50% Oxalate + Tween 20.
Solution étalée au pinceau (brosse Kobayashi 2inches soft) par croisement.
Je laisse 5min en séchage à l'air libre puis séchage au sèche cheveux sans chaleur sur les deux faces.

Le papier est posé sur un feutre fin et conservé dans un environnement avec une humidité constante de 60-68%. (Test à venir sur papier Tosa Hakkinshi #2 dans quelques semaines).

Mon problème tient à ce que le papier "boit" la solution dans sa fibre et me donne des tirages à la netteté peu satisfaisante. Avez-vous déjà tenté l'expérience ? Quels seraient vos conseils ?

Je pensais essayer un encollage à la gélatine (20/30%) avec séchage avant le couchage.

Une autre solution pourrait provenir du petit film documentaire sur le photographie japonais Nobuyuki Kobayashi qui utilise de la "pine resin". Mais là je sèche.... Après de longues heures à suivre cette trace, je ne parviens pas à savoir quel type de produit il utilise réellement. Cela ne peut pas être de la térébenthine à mon sens, non plus que de l'huile essentielle de pin. Quel est alors ce produit magique ?  Je comprends qu'il utilise cette résine afin d'obtenir une meilleure régularité des fibres du papier et pour préserver d'une sur-absorption du papier.

Je me suis fixé comme objectif de travailler sur ce processus uniquement pendant toute l'année 2024 pour améliorer ma technique, je ne manquerai pas de partager cela avec vous - pour ceux que ca peut intéresser.

Bonne journée à tous,

Florian

Philippe Grunchec

Je lui avais posé la question quand je l'ai rencontré... mais j'ai oublié sa réponse :(

Ron Talis

Salut,

pourquoi utiliser du Tween20 avec le gampi ? Le Tween20 est un surfactant qui
aide à la pénétration de l'émulsion dans le papier, ce qui va aggraver votre problème. Il faut plutot l'épaissir, par exemple avec quelques gouttes de PVA en solution.

J'ai cherché moi-aussi ce qu'était ce "pine resin". Je pense que c'est du colophane. C'est un produit qui entrait dans la fabrication des papiers, mélangé à de l'alun ("alum rosin"). Comme les solvants utilisés dans sa fabrication ne sont pas indiqués, j'ai préféré abandonner cette voie.

PS: J'ai fait gélatiner du papier par un conservateur qui en a l'usage, mais les résultats n'ont pas été bons avec le palla. 


floguillon

Merci Philippe, Merci Ron,

Je dois avouer que j'ai intégré le Tween par reflexe (il m'a beaucoup aidé avec le HPR), mais la logique voudrait effectivement que je m'en passe dans le cas particulier du Kozo/Gampi...

Pour le colophane c'est effectivement mon hypothèse, en visant la térébenthine je visais bien la résine colophane qui n'est soluble que dans la térébenthine me semble-t-il. Aucune envie d'acheter une solution du commerce ayant un usage industriel et non laborantin...

Le PVA est une bonne idée, en dilution j'imagine avant d'ajouter une goutte ou deux ?

floguillon

Dommage pour la gélatine, j'y mettais pas mal d'espoir...

Ron Talis

essaye quand même, pourquoi pas...

NestorBurma

Citation de: floguillon le 07 Décembre 2023 à 17:36:40Dommage pour la gélatine, j'y mettais pas mal d'espoir...

Peut-être un dosage très faible ?
Pour les papiers japonais, je les sensibilise souvent par trempage, mais pas pour le Palladium (trop cher), mais pour le papier salé ou la Kallitypie ou le cyanotype.

Christian R

Pour ce qui est du "pine resin", vous pourriez peut être questionner le MOULIN RICHARD DE BAS à Ambert (63). Ils m'avaient dit qu'ils encolaient leur papier avec une résine

https://www.richarddebas.fr/

floguillon

Citation de: Ron Talis le 08 Décembre 2023 à 11:07:59essaye quand même, pourquoi pas...

J'ai eu un échange très intéressant avec Nobuyuki Kobayashi par mail, il m'a donné la référence du produit qu'il utilise. Je peux la communiquer à ceux qui sont également intéréssés.

Je vais tâcher de m'en procurer pour quelques test dans les prochaines semaines.

Je termine la recalibration de mon imprimante pour les différents papiers que j'utilise, ca consomme un temps de dingue, mais bon, une fois le travail effectué plus besoin de passer par des dizaines d'essais pour un tirage réussi.

Merci Christian, si je ne parviens pas à importer la résine conseillée par M. Kobayashi je prendrai attache avec le Moulin Richard de Bas.

floguillon

Bonsoir à tous,

Les recherches avancent et la calibration d'un des papiers japonais avec lequel je travaille est désormais terminée.

Comme toujours avec ces procédés, la moindre petite modification dans le protocole entraine d'importants changements.

Dernier en date, le changement de la pipette avec laquelle je prépare mes solutions.

J'ai pour habitude de transvider ma préparation d'oxalate férique (en l'occurence ici préparée par mes soins) dans un petit flacon (le même que ceux que Disactis fournit avec les kit palladium). En cours de séance, mon flacon s'étant vidé, j'ai décidé de prélever directement à la source, dans mon flacon "réserve". Même solution d'OF donc, mais la pipette n'est pas la même. Eh bien il semblerait que la taille de la goute d'une pipette à une autre n'est pas la même !

Résultat : contraste et densité qui n'ont rien à voir sur un même négatif traité avec une méthodologie absolument identique et une solution identique.

Ci-après le même tirage réalisé avec ces deux comptes goutes différents ainsi qu'une autre image.

Je sais désormais qu'il me faut systématique utiliser le même compte goutte.

Je précise que pour les tirages de plus grande taille, j'ai pris pour habitude de travailler avec une micropipette de laboratoire (100ul-1000ul) ce qui m'évitera évidemment cette déconvenue.

Pour le reste je dois dire que les résultats sont très très satisfaisants. Quel bonheur que de pouvoir travailler avec ces papiers exceptionnels (ici un gampi 30g fait main). Le travail continu !

Bonne soirée à tous.

Florian

Ron Talis

oui et je dirais même plus: la taille des gouttes varie selon le liquide, la pression atmosphérique, la quantité de liquide dans la pipette etc. Si tu pars avec la même quantité de solution A et B, elles ne seront pas vides au même moment. Pour un meilleur contrôle, on peut utiliser des seringues graduées.

floguillon

C'est en effet la conclusion à laquelle j'arrive.

La régularité de mes tirages petit format s'est améliorée avec l'usage de la micropipette de laboratoire.

Voici les derniers tirages en date, l'un sur papier Gampi 30g et l'autre sur papier Kozo 30g.

On avance on avance !

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