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Fabrication de Nitrate d'Argent

Démarré par Edouard Franqueville, 03 Janvier 2009 à 17:25:00

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troisieme type

C'est ce que j'ai fait, j'en ai consulté plusieurs et voilà ce qui en découle:
les semeuses 1/2, 1 et 2 francs, étaient en argent jusqu'en 1920. Rééditées à partir de 1960 (sauf les 2f) en cupro-nickel. Hors séries limitées, il y a dû en avoir, mais je n'ai pas trouvé trop d'info là-dessus. J'ai eu un peu la flemme de chercher, mais j'y reviendrais sûrement)
Pour les cinq francs, elles ont été frappées en argent (860 millièmes) de 1960 à 1969. Ca explique sûrement pourquoi sur cette décennie, on trouve en pagaille des 1/2 et 1f, jamais des 5!  ;)
Restent, pour les francs (j'ai pas cherché dans les devises étrangères, c'est déjà assez complet comme ça...) les 50f Hercules (d'ailleurs j'en ai une de 50f, mais ça me ferait de la peine de la dissoudre), les turins 10f (avant seconde guerre), les turins 20f (ou j'ai vu parler de rameaux, en effet!). J'avais souvenir d'une 100f Hercules, mais visiblement je l'ai rêvée, je n'en trouve pas trace...

Donc je vais peut-être fouiller avec un peu moins d'entrain les caisses de pièces sur les vides-grenier, et me concentrer d'avantage sur les sacs et breloques de mamies.  ;D

Collet

si j'ai bonne mémoire, j'ai vu mon ami Pierre Brochet fabriquer du nitrate d'argent en partant de rognures achetés chez Lyon Allemand Louyot.
La dissolution s'effectuait dans de l'eau régale, produit particulièrement dangereux puisque composé d'acide nitrique et acide chlorhydrique. (1/3 , 2/3 ou l'inverse). le tout s'effectuait avec un ballon à essai sur une flamme assez forte. Après plusieurs minutes, il introduisait du bicarbonate de Na par petites quantités et au bout d'une bonne heure, il obtenait une poudre  composée de nitrate parfait.  Opération délicate, à faire dehors  mais je donnerai  le résumé de ce stage un peu plus tard, n'ayant pas toutes mes sources sur place.
J.C

Malouk

C'est pas un peu alambiqué cet histoire nan?
Personnellement j'utilises des pièces (le tout est de choisir les bonnes  ;) ) que je dissous dans de l'acide nitrique a assez forte température (je fais cela sur un barbecue a gaz préalablement protégé des vapeur et niveau rapidité c'est parfait meme si on a l'impression de déclencher les enfers) ,un fois que tout est terminé (je met les pièces d'argent en excès) je trempe un joint de plomberie en cuivre dans la solution.
L'argent forme alors un arbre de Diane,je récupère celui ci ,le rince aux grandes eaux afin d'avoir de l'argent le plus pur possible et le redissous dans l'acide nitrique.
Le nitrate d'argent obtenu me semble très pur (la solution est comme de l'eau et celui ci est très blanc ,après j'en n'ai pas trop envie de vérifier la pureté de celui ci mais bon) et les manipulations sont on ne peut plus aisées.

troisieme type

Bon, y'a plus qu'à se remettre en chasse des bonnes pièces, quoi... Ou de l'argenterie, mais je n'ai pas l'impression que l'argenterie massive soit si courante...

Malouk

Nan c'est souvent un alliage plus pauvre en argent ,
Après si on compare la différence de taille entre la pièce et l'argenterie on vois vite que l'argenterie peut être très pratique (mais si on depensedu coup plus d'acide nitrique (et ça le ciel ne l'aime pas :'( )).

Christian R

J'avais entendu dire du temps lointain où on ne connaissait que la photo argentique, qu'on pouvait brûler les photos ratées ainsi que le papier périmé afin de récupérer l'argent par un procédé quelconque dans les cendres. Peut être aussi à partir de radios médicales. Celles émulsionnées sur les 2 faces contenaient 6 grammes d'argent au m2

troisieme type

Alors, Malouk, la question qui me brûle les lèvres, c'est: quelles pièces? Est-ce que j'en ai des bonnes, est-ce qu'il y en a d'autres? Et où les trouves-tu? Vides-greniers avec un peu de bol, brocante, eBay?
Bon, si tu veux garder tes sources secrètes, je comprendrais aussi... ;)

Malouk

Bien sur les pièces le 50 franc hercule mais c'est dommage de les dissoudres,
Perso je me suis rabattu sur les 10 franc Turin de 29 à 39 (il doit y avoir des séries en cupro nickel) et les semeuses (de nombreuses séries on été faite en argent).

Mais je te conseille d'acheter un magazine de numismate, ça permet de faire les vide grenier en pouvant vérifier la composition de toutes les pièces (et ça coute quasi rien).

troisieme type

J'ai retenu les différentes semeuses, et les turins. Je réviserais un peu ce soir et demain. A l'occasion je pense que je suivrais ton conseil, ou alors je me ferais une petite liste des trucs à chercher...  ;)

Sprekelia12

Bonjour,

Une réaction tardive à ce fil, mais comme il est encore consultable...

Je réagis à l'idée que la couleur verte soit (seulement) issue d'un pourcentage de cuivre dans le métal initial.

J'ai réalisé, il y a quelques années déjà une 100aine de grammes de nitrate d'argent, à base des résidus d'établis de mon père, bijoutier d'art...

J'ai procédé à saturation (finalisée à 40° pendant une semaine) avec de l'acide nitrique du commerce non coupé, ou très peu.

j'ai bien obtenu des cristaux de couleur bleue dans un premier temps, mais je crois me souvenir qu'après déshydratation complète, donc après les avoir montés à ébullition pour les fondre et les purifier, la couleur a tourné du bleu au vert, turquoise-vert.

Certain que je suis de ne pas avoir été en présence d'une quantité de cuivre (suffisante) à produire un changement de couleur aussi flagrant, je formule l'hypothèse suivante qui me paraît être la bonne:
La formule chimique complète d'un mono-cristal est généralement plus complexe que la seule formule du composé chimique qui le constitue.
En effet, pour des questions de stabilité, le cristal se constitue parfois en s'associant à des molécules d'eau, voir plus rarement à d'autres corps, en quantité insignifiantes et qui ne modifient pas ses propriétés en solution, mais qui participent de sa structure cristalline. Il s'agit majoritairement de molécules d'eau, en plus ou moins grand nombre, et le cristal est dit "hydraté".

Le sel "sec" de cuisine est un cristal hydraté, raison pour laquelle il "pête" quand on le chauffe au rouge. Les molécules d'eau s'échappent avant liquéfaction du NaCl et fracturent le cristal.

Le plâtre est le résidu déshydraté, poudreux, non-cristallin du gypse, que l'on a chauffé à blanc.
Si on lui rajoute de l'eau, cette poudre se structure pour former du gypse (du carbonate de calcium "hydraté"), mais bien sûr sous une forme "amorphe" puisqu'il n'a pas le temps de cristalliser dans ses conditions.
On peut donc chauffer un vieux "plâtre" pour le déshydrater et le rendre pulvérulant, et le réhydrater pour le structurer à nouveau, etc...

Dans le cas qui nous concerne ici, je pense que la couleur bleue est celle du cristal de nitrate d'argent hydraté, et le verre celle du nitrate d'argent déshydraté.

Je n'ai pas fait l'expérience, et elle reste à faire car j'ai utilisé à l'époque toute ma production d'un coup sans me formaliser des changements de couleur, mais je ne serais pas étonné que ces cristaux verts, si ils sont laissés à l'air libre, virent au bleu du fait d'une réhydratation de surface.

Cordialement

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