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Pédagogie du mécanisme des frères Lumière

Démarré par Bernard de Go Mars !, 03 Février 2011 à 12:41:16

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Bernard de Go Mars !

Bonjour à tous !

Bravo à Lionel pour sa réalisation du modèle de Cinématographe.

Je cherche actuellement à réaliser une animation du mécanisme des frères Lumière.
Voici le brouillon de ce que je cherche à obtenir :



Il s'agirait de proposer cette animation à Wikipédia qui en manque cruellement (et a même, un temps, prétendu que le dispositif des frères Lumière utilisait la croix de Malte !)...

Et, au passage, de créer une nouvelle page sur le site Go Mars ! consacré au précinéma :

http://perso.numericable.fr/gomarsimage/

À propos de Wikipédia, n'hésitez pas à collaborer à la rédaction de cette encyclopédie, car ce sont justement les spécialistes qui manquent le plus !

Amicalement,

Bernard de Go Mars !

Lionel

Bonjour Bernard,

Je réponds à vos mail ici.  :)
Je remettrai les articles sur le Cinématographe et la petite caméra en bois à croix de Malte, c'est prévu.

Je viens de passer en vitesse sur votre site, mais j'y reviendrai plus tard, j'y ai vu des choses géniales (Projecteur en LEGO !!!!!!)  :o

Votre animation de la came Lumière est bonne, il manque juste l'autre came pour le mouvement des griffes.  :)


Bernard de Go Mars !

Merci pour cette réaction envers mon projecteur en LEGO !
Une réaction de mécanicien, n'en doutons pas !


Je voulais d'ailleurs ajouter à mon précédent message une petite animation gif. Je le fais ici :



Il faut d'ailleurs que je filme une séance avec ce projecteur LEGO et que je publie cette vidéo sur UTube, comme je l'ai déjà fait pour mon Ciné-confiture projecteur :

http://www.youtube.com/watch?v=TUJoVEXVsGk




Oui, je me tâte pour ajouter les deux rampes de pénétration et de retrait des griffes. J'ai peur que ça complique un peu trop l'image. Mais c'est à étudier.
Notons qu'il faudrait deux ou trois fois plus d'images pour obtenir une animation fluide, comme celle de la Croix de Malte que propose (librement !) Wiki :


Provenance : Wikipédia "Croix de Malte"

N'hésitez pas à diffuser cette animation (en citant la source par principe)

Amicalement,

Bernard de Go Mars ! (http://perso.numericable.fr/gomarsimage/)

Lionel

Le Ciné-Confiture Projecteur !!  :o

On dirait vraiment le Théâtre Optique d'Emile Reynaud !
Avec des personnages blancs peints sur fond noir, on doit pouvoir y ajouter des décors projetés également.  :D

C'est évidement le principe de nos vieilles visionneuses, mais avec un pot de confiture, je dois avouer que l'idée est géniale !

Je suis sur qu'en ajoutant des picots sur ce pot, il doit être possible d'entraîner du film 35mm pour le projeter...

Bernard de Go Mars !

La comparaison avec le praxinoscope d'Émile Reynaud est intéressante. Je crois d'ailleurs que personne ne se fait une véritable idée de ses résultats car :

--> la captation de projection animée est difficile et peut créer des artefacts,
--> il me semble que se projection devait en plus lier les images par un fondu enchaîné (puisque la "cage de miroirs" est hors profondeur de champ).
--> tous les praxinoscope souffrent d'un "papillotement en cosinus epsilon" qui peut être assez net lorsque la projection se fait à l'aide de 12 miroirs (vois mon texte et les vidéos sur la question sur mon site)...

Par contre (et je m'en suis aperçu en réalisant un dispositif probatoire de praxinoscope de projection) il est très difficile d'obtenir un bon éclairement des diapositives du film pour une raison très compliquée sur laquelle je pourrai revenir à votre demande...
Le résultat est qu'il ne suffit pas d'éclairer (même de façon régulièrement répartie, même sur la largeur de deux images) pour ne pas avoir de scintillement de la projection...

Résultat, je pense qu'Émile Reynaud devait projeter avec un certain scintillement...




Oui : On pourrait réaliser avec des picots un dispositif de ciné-confiture projecteur présentant des films de longueur indéterminée.

Je ne l'ai pas fait car le ciné-confiture est avant tout un dispositif pédagogique.

Et puis il faudrait trouver des picots au bon pas (au pas "confiture") ainsi que des films à ce pas (et plutôt en format "porte")...

Je montrerai ce ciné-confiture projecteur au prochain village de Sciences de Rennes (en octobre). L'année dernière je n'ai montré que le ciné-confiture à vision directe (non-projecteur), ainsi que le projecteur LEGO...

Amicalement,

Bernard

Lionel

Bernard,

On peut voir sur Youtube il me semble, une petite vidéo du praxinoscope en activité au Musée Grévin.

Ca scintille un peu, mais ça me semble tout à fait supportable non ?

Pour l'adaptation du Ciné-Confiture, je pensais, si la largeur d'un pan du pot peut correspondre à une dimension régulière du pas Edison de nos films 35mm (que ce soit 3, 4 ou 5 perforations), il peut devenir un bon support pour du dessin animé directement sur un morceau d'amorce de plusieurs mètres ?

Bernard de Go Mars !

Si tu peux donner le lien de cette séance au musée Grévin ce serait bien car il y a pas mal d'occurrence à propos des praxis...
Mais il m'étonne qu'une captation vidéo ait eu lieu au musée Grévin... L'appareil est plutôt au musée du cinéma (cinémathèque ?) et il est possible qu'on l'y ait mis en fonctionnement...

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Oui, tu as raison à propos de l'utilisation du film de Dickson sur un nombre non standard de perforations; ce serait effectivement possible...

Quant à moi, je ne compte pas utiliser le ciné-confiture pour des séances de confection de films par les élèves, puisque je le fais avec mon projecteur LEGO...

Amicalement,

Bernard

Lionel

Bernard,

Je viens de retrouver une vidéo.

Je ne sais pas si c'est celle que j'avais vue une fois, mais on voit tout de même la projection animée quelques instants.
La qualité d'image n'est pas extra, mais bon...

http://www.in.com/videos/watchvideo-lanterne-magique-le-theatre-optique-demile-reynaud-5050763.html

Bernard de Go Mars !

Malgré la pixelisation d'enfer, on reconnaît bien l'appareil.

Le scintillement est très fort et intervient sur des images dont la stabilisation (par la cage de miroirs) paraît pourtant excellente !

On aperçoit bien le problème que je subodore et que je peux tenter d'expliquer :

Lorsque le miroir et la diapositive qu'il réfléchit sont frontaux (perpendiculaires à l'axe optique), l'éclairement de cette image est bon. Mais si en tournant, la cage de miroir assure bien le "suivi" de la diapositive, les rayons lumineux qui passent à travers cette diapos cessent d'être réfléchi dans l'axe optique (vers l'objectif) ! : la diapo n'est alors éclairée que de biais par des rayons dissidents provenant du condenseur.

Nous sommes dans le cas proche de celui où l'on observe un phare de voiture à travers un miroir : si le phare éclaire le miroir (si celui-ci est dans l'axe du phare)  on reçoit bien dans les yeux le fort faisceau du phare. Mais si le phare n'éclaire plus directement le miroir, celui-ci ne peut plus renvoyer vers nous que les rayons dissidents en provenance de ce phare (en provenance des poussières présentes sur le verre du phare) : on voit bien la face avant du phare (son verre de protection), mais on n'est plus guère ébloui par son faisceau...

Le phénomène est assez difficile à comprendre quand il est expliqué comme je viens de le faire, mais ça devient plus facile lorsque l'on dessine le schéma du dispositif...

Pour supprimer ce défaut (qui évidemment, à l'époque, ne pouvait paraître rédhibitoire) il faut noyer la diapo sous un éclairage croisé (alors que les lanternes magiques et le cinématographe nous ont habitués à un éclairage dans l'axe optique...


Néanmoins ce lien est fort intéressant. Il faudrait en trouver un autre avec une meilleur définition...

Amicalement,

Bernard

Bernard de Go Mars !

Voilà les images d'origine :

http://www.cinematheque.fr/zooms/reynaud/index_fr.htm

(les gros plans de la machine sont à l'extrême droite dans les propositions de la "visite libre")

On note bien le même scintillement.

Amicalement,

Bernard

Lionel

Pour moi, ce scintillement n'est absolument pas gênant comme il peut l'être dans une projection de cinématographe par exemple.

Ici, du fait que le décor est projeté à part et en continu, seuls les personnages scintillent un peu et encore, le défilement est tellement lent (parfois moins de deux images par secondes et des pauses) que je trouve qu'il fait partie du mouvement, de la scénette.

De plus, je suis toujours émerveillé par la stabilité de l'image, j'entends par là que chaque image prend la place de l'autre sans "vaguer" comme dans les jouets optiques à miroir. C'est très agréable et doux à regarder, même avec ces inter-images noirs. C'est ce qui fait le charme du Théâtre Optique de Reynaud...

Dans la technologie du Cinématographe, le scintillement est insupportable à 16 images/secondes avec obturateur à une pale. Heureusement que les séquences ne duraient que 45 secondes à l'époque !  :D

Bernard de Go Mars !

Pour ce qui est du scintillement du cinématographe à obturateur à une pale, je pense que tu parles d'expérience.

On dit d'ailleurs, bizarrement, que le "ressenti" de ce scintillement était différent pour le cinéma d'amateur en salle plus petite (à la même vitesse standard de 16 images/sec)...




Dans le praxinoscope d'Émile Reynaud, évidemment, le scintillement ne concerne qu'une petite surface de l'image et il y a moins de risque d'épilepsie (comme l'on dit à propos des jeux vidéo)...

L'appréciation du charme de ce scintillement est une question de goût, et même de goût artistique... Je l'admets tout à fait; mais je pense quand-même que si Émile Reynaud avait réussi à le supprimer, il aurait été content...




Tu écris :
>>>>>>>>> je suis toujours émerveillé par la stabilité de l'image, j'entends par là que chaque image prend la place de l'autre sans "vaguer" comme dans les jouets optiques à miroir<<<<<<

Oui, le système de poursuite des diapositives de Reynaud assure une transition fluide entre chaque diapositive (à part le scintillement). Les défauts que l'on observe souvent dans les praxinoscopes courant sont dus :

--> à un mauvais centrage des images devant les miroirs (les gens s'imaginent que la place de la bande est indifférente, ce qui est faux)
--> au faible nombre de miroirs (10 ou 12, en général) : l'effet cosinus (+ ou - epsilon) devient plus sensible.
--> au choix d'images qui ne soient pas au format "porte"

Sur ce dernier point, lorsque Reynaud mettait deux personnages en vis à vis, il ne respectait plus ce format, mais sa cage de miroirs comportait un nombre de miroirs beaucoup plus grand.

Voici un parfait exemple de ce que peut donner un praxinoscope pyramide en qualité d'image :

http://www.youtube.com/watch?v=NwQ3doKMnmw

Cette synthèse d'image ne souffre que d'une petite double réflexion dans le verre des miroirs (sans doute les miroirs doivent-ils être des miroirs classiques avec le tain derrière le verre et non devant comme en optique)

Notons sur cette vidéo l'absence de scintillement (l'éclairage des diapos se fait à travers un épais altuglass blanc)...

Je voudrais construire un tel praxi-pyramide, mais projecteur. Les élèves pourraient réaliser des disques de douze images sur pvc (la constitution d'un film "courbe", constitué par la mise bout à bout de plusieurs couronnes de douze images n'étant d'ailleurs pas exclue). La difficulté est de réaliser la pyramide à douze face (support des miroirs)...



J'oubliais de dire que les infos sur la reconstruction du Théâtre Optique d'Émile Reynaud sont au lien éponyme :

http://www.emilereynaud.fr/index.php/post/Le-Theatre-optique

Amicalement,

Bernard

Christelle ODOUX

Bonjour :-)
Tout d'abord bravo pour votre ciné-confiture, je trouve ça vraiment malin et ingénieux. Ainsi que votre projecteur LEGO que je trouve très émouvant (on est resté des grands enfants... :D )

Je souhaite apporter quelques précisions aux informations que vous donnez sur le Théâtre optique que l'on peut voir sur la vidéo que vous mettez en lien.
Il n'existe plus d'appareil original d'Émile Reynaud puisque celui-ci va les détruire vers la fin de sa vie. Tous les appareils que l'on peut voir aujourd'hui sont des reconstitutions. On ne peut donc rien en conclure sur le rendu des images à l'origine.
Celui que l'on voit ici est la reconstitution réalisée en 1972 par Pierre Bracquemont pour le musée du Cinéma de la Cinémathèque française. Il a vraisemblablement été construit plus dans la volonté de démontrer que le principe fonctionne plutôt que dans celle d'obtenir un beau rendu.
Pierre Braquemont réalise aussi, en 1978, la reconstitution que l'on peut voir au musée Grévin, monté avec un automate réalisé par le sculpteur Jacques Monestier. Ces deux appareils tournent avec 44 miroirs. À ma connaissance, ce sont les seules reconstitutions sur ce format. Les autres fonctionnant plutôt sur 36 miroirs.
Ces images que vous mettez en lien ont été réalisées pour le "zoom" sur le site de la Cinémathèque dans le cadre de l'exposition Lanterne magique et film peint qui a eu lieu là bas entre octobre 2009 et mars 2010. Elles ont été faites avant que l'appareil ne soit installé dans l'exposition, avec un réglage minimal, juste pour montrer un peu le fonctionnement. Le capot qui se met, normalement, sur la couronne de miroir afin de masquer les reflets de projection sur les miroirs latéraux a été retiré pour montrer les miroirs et expliquer le fonctionnement de l'appareil. Ce sont ces reflets qui donnent l'impression d'un scintillement à l'écran.
Le système par compensation optique utilisé par Émile Reynaud permet au faisceau lumineux de la lanterne magique d'être constant. Le système fonctionne sans obturation.

Bernard de Go Mars !

Hello Christelle,

merci pour vos encouragements à propos de mes publications (Ciné-confiture de projection et Projecteurs Lego).
Parmi ces publications, vous aurez aussi noté mon texte sur les défauts des praxinoscopes et autres dispositifs de précinéma).

Le défaut de scintillement que j'attribue aux praxinoscopes de projection en général et au praxinoscope historique du musée Grévin en particulier est assez difficile à expliquer.

Nous sommes d'accord pour dire que le système de compensation optique utilisé par Émile Reynaud produit une assez bonne "poursuite" de l'image dans son mouvement continu.

Bien sûr, cette poursuite souffre encore d'un léger "papillonnement" (en cosinus d'angles proches de 0), mais il n'est pas trop embêtant pour les images en format "porte" (c'est ainsi que j'appelle, peut-être indument, ce format qui fut aussi celui des premiers appareils de télévision mécanique), ainsi que  pour un nombre de miroirs assez important...

Mais le défaut de scintillement est dû à une autre cause. Je vais tenter de m'expliquer.

Je vous ai dessiné le phénomène ci-dessous :



http://perso.numericable.fr/gomars/docs_p_forums/scintillement_praxinoscope_projection.tif

Chacune des diapositives de la bande est éclairée par la source de lumière; en particulier la diapositive verte, dont on connaît le reflet (ou image virtuelle), placé au centre de la cage de miroirs.

La source de lumière est directionnelle, comme toujours au cinéma, ceci afin d'éviter la dispersion des rayons lumineux dans des directions où elle ne seront pas captées par l'objectif : ce sont toutes les flèches rouges, en bas du schéma...

Supposons que la diapo verte, arrêtée face à son miroir "de compensation"  (dans l'axe optique, donc) représente un homme dans la pénombre, muni d'une torche électrique (une lampe de poche).

L'éclairement  par la lanterne de cette diapo produit donc l'image (sombre) de cet homme portant sa lampe torche, avec un fort faisceau lumineux sortant de cette torche (puisque les "pixels" de cette torche sont parfaitement transparent, par définition).

La direction du faisceau lumineux passant par les pixels de la torche vise l'axe de rotation des miroirs dans ce cas où la diapo est arrêtée face à son miroir : je l'ai représenté sous forme d'une flèche (verte également).

Vous pouvez obtenir cette image en vous plaçant , mini d'une torche, devant le miroir ouvrant de votre armoire à pharmacie : Orientez la torche de façon à ce qu'elle vous éblouisse par réflexion dans le miroir.

Ouvrez à présent (ou faites ouvrir) le miroir ouvrant de l'armoire à pharmacie : ouille ! La torche ne vous éblouit plus !

Bien sûr, vous pouvez vous déplacer latéralement devant le miroir, comme le fait la bande de "film", par définition, ceci afin de vous placer à nouveau dans le "cadre" (pour vous voir dans le miroir). Mais attention, vous n'avez pas le droit de réorienter votre torche électrique ! : En effet, la lumière venant de la lanterne, dans le praxinoscope de projection, est orientée dans une certaine direction invariable !


De même, il est aisé de remarquer que lorsque la diapositive verte s'est déplacée latéralement (en devenant bleue, sur ce schéma), le faisceau de lumière en provenance de la torche ne vise plus l'objectif de projection (situé dans le même plan que les flèches de l'éclairement) : il y a alors forcément une différence d'éclairement !


Amicalement,

Bernard

Christelle ODOUX

Je comprends votre raisonnement.

Citation de: Bernard de Go Mars ! le 03 Février 2011 à 16:31:03
Le résultat est qu'il ne suffit pas d'éclairer (même de façon régulièrement répartie, même sur la largeur de deux images) pour ne pas avoir de scintillement de la projection...

Il faut au contraire réduire la fenêtre de projection à la largeur d'une seule image, d'un seul miroir, pour limiter les déperditions. À la rotation, lorsque les deux images sont reflétées chacune par un miroir et que c'est l'angle des deux miroirs qui fait face au faisceau lumineux, je suppose que l'intensité lumineuse des deux moitiés d'images projetées doivent s'équilibrer. En tout cas, je n'ai jamais remarqué de scintillement avec les projections du Théâtre optique de la Cinémathèque.

C'est intéressant. Je peux vous demander ce qui vous a amené à ce raisonnement ?

On peut peut-être utiliser le terme "portrait" (opposé à "paysage") plutôt que celui de "porte" ?

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