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Tintype anachronique ? question d'Histoire...

Démarré par egocyte, 20 Janvier 2015 à 17:16:35

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egocyte

Bonjour à tous !

Si vous avez vu passer mes quelques questions sur ce forum, vous aurez remarqué que je travaille sur des ambrotypes à base de gélatino bromure.
http://disactis.com/forum/index.php?topic=1910.0

J'ai toujours pensé que c'était une technique anachronique... mais peut être pas : je viens de tomber sur un texte qui indique que les tintypes (ferrotypes) ont commencé à être réalisés sur une base de gélatino bromure à partir de 1890.

On trouve ceci dans un extrait du livre "Encyclopedia of Nineteenth-Century Photography" sur Google books :
https://books.google.fr/books?id=Kd5cAgAAQBAJ&pg=PA1391&lpg=PA1391&dq=gelatin+tintype&source=bl&ots=eslO-ccFaN&sig=mWJ0T46GfbP6JbMZVMGeyRrrUyM&hl=fr&sa=X&ei=4ii-VIP6CMG7aZrfgjA&ved=0CFwQ6AEwBw#v=onepage&q=gelatin%20tintype&f=false
ainsi que sur ce lien qui le reprend mot à mot :
http://journals.hil.unb.ca/index.php/MCR/article/view/17637/22328

Voici la partie intéressante, notamment les passages soulignés.



The More Rapid Gelatin Dry Processes

While producing astounding results, collodion photography, by its shortfalls (i.e., the need to immediately prepare, sensitize and photograph), encouraged the search for a more convenient means of capturing an image. Popularized ca 1878, the gelatin process on glass or "dry plate" helped greatly to eliminate the collodion wet-plate process. The photographer was no longer encumbered by all the paraphenalia previously required to formulate an image. Commercially prepared glass plates were ten times as fast and consistent! However, it was not until the 1890s that commercially manufactured tintypes using gelatin-silver chemistry became available. As supplies made their way from eastern Canadian centres to the West, the practice of preparing the "old fashioned" collodion tintypes probably lapsed by 1900 in the Prairies.

Richard Leach Maddox invented the first practical formula for a gelatin-silver halide emulsion. As early as 1847 others had experimented with sensitized gelatins with varying success. In 1871 Maddox published his work and by 1873 prepared gelatin dry plates were being marketed in England. The following year Richard Kennett introduced the "high speed" pellicle and subsequently offered prepared dry plates. Manufacture of the gelatin tintype only came into existence in 1890. Basic emulsion manufacture ("ripened" emulsion) was cooled to a jelly, cut into noodles, washed of excess chemicals and byproducts, reheated (altering the chemistry) and finally coated onto a continuously moving roll of the sheet metal support (i.e., the plates) and cut into standard sizes and packaged. In England's post-industrial social climate, ferrotypy gained popularity, especially with the introduction of dry "ferrotype" plates by Ladislas Nievsky in 1891. Development took from eight to twelve seconds in hot weather, twelve to twenty seconds in mild weather and up to sixty seconds in the cold. After fixing (1:5 ratio hyposulfite/water) for ten to thirty seconds, the plate was quickly rinsed and then dried. Varnished, it gave the appearance of having been produced by the wet-collodion process. This was followed by the development of the "street" camera, with built-in processing facilities removing the need for a portable darktent. Both contributed to the third and final resurgence of the tintype, especially in North America.




Mes questions sont donc :

- Cette pratique du ferrotype à la gélatine est elle confirmée par ailleurs ?
- Si oui, sait-on quelle était la méthode utilisée pour le développement ?
- Était-ce une imprégnation de la gélatine au nitrate d'argent comme proposé par Lionel ici :
http://disactis.com/forum/index.php?topic=310.0
- Ou une méthode de développement spécifique, par sulfuration comme j'essaie de le faire ?

A bientôt !

Collet

dans la fin de ce message, il est inscrit :
.pourquoi tu t'embêtes avec ça..
sans plonger dans la "littérature" américaine, les ambrotypes étaient réalisés sur collodion de même que certains ferrotypes.
sous l'appellation  procédés alternatifs, on a essayé de remettre à jour de vieilles recettes parfois indigestes et il est bien rare de voir de belles images.
J.C

Repliquant

Citation de: egocyte le 20 Janvier 2015 à 17:16:35
Mes questions sont donc :

- Cette pratique du ferrotype à la gélatine est elle confirmée par ailleurs ?
- Si oui, sait-on quelle était la méthode utilisée pour le développement ?
- Était-ce une imprégnation de la gélatine au nitrate d'argent comme proposé par Lionel ici :
http://disactis.com/forum/index.php?topic=310.0
- Ou une méthode de développement spécifique, par sulfuration comme j'essaie de le faire ?


Bonsoir,

Les ferrotypes au gélatino-bromure d'argent ont existé en effet. Certains ouvrages parlent même de ferrotype sur carton. Pour ceux sur plaques de fer, ils ont été très utilisés dans certains "milieux" comme la photographie foraine ainsi que la photographie de rue (même si ce n'était pas le seul procédé utilisé loin de là) entre 1890 et 1920.

Le développement se fait "classiquement", comme une plaque GBA standard. Il y a de la littérature sur le sujet. Je peux retrouver et communiquer les références au besoin.

Dans le cas d'appareils de photographie foraine comme le Forain d'Eugène Faller ou bien de rue vendus par la Chicago Ferrotype Company, on leur applique un traitement monobain (révélation + fixation). D'ailleurs, ces appareils sont mono cuve.

Repliquant

egocyte

Merci Répliquant !

Je vais creuser un peu de mon côté les pistes d'Eugène Faller et de la Chicago Ferrotype Company, l'aspect monobain m'intéresse beaucoup !
Mais si je ne trouve rien et que ce n'est pas abusé, je veux bien les références  :)

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