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Prélumination

Démarré par Hank, 12 Novembre 2014 à 16:33:49

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Hank

Bonjour à tous.

Je me pose beaucoup de questions quand à l'effet schwarzschild et les techniques de prélumination appliquées au collodion. C'est bien documenté pour le papier ou le film, mais rien sur nos pratiques. Les tests sont un peu plus laborieux, je n'ai pas de densito, et n'ai pas très envie de passer par le zone system à la prise de vue non plus.

Donc, est ce que ça marche?
Est ce qu'une prélumination en ambrotype aura pour effet de déplacer toute la courbe, ou n'aura d'effet que sur les basses lumières?
Quelqu'un a-t-il une d'idée de combien préluminer?
Est ce qu'on peut espérer ainsi booster un peu les iso?
Et enfin, quel type de révélateur envisager pour ce genre de traitement?

NestorBurma

Citation de: Hank le 12 Novembre 2014 à 16:33:49
Bonjour à tous.

Je me pose beaucoup de questions quand à l'effet schwarzschild et les techniques de prélumination appliquées au collodion. C'est bien documenté pour le papier ou le film, mais rien sur nos pratiques. Les tests sont un peu plus laborieux, je n'ai pas de densito, et n'ai pas très envie de passer par le zone system à la prise de vue non plus.


Ok, je ne pratique pas le collodion mais j'ai participé à des tests en tout genre dans le domaine avec d'excellents collodionistes, alors je livre mes réflexions en vrac.
Le ZS n'est pas vraiment adapté à ce type de procédé, alors autant oublier tout de suite.
Mr Schwarzschild appui son travail sur la théorie de l'image latente, et la théorie de l'image latente du collodion est très peu documenté, mais on peut facilement trouver des facteurs beaucoup plus dominant que cette image latente. Au collodion et en pose longue, le premier paramètre, ce n'est pas la formation de l'image latente, mais la perte se sensibilité due à la plaque qui sèche. Au XIXème siècle il existait des chambre avec cuve et générateur d'humidité pour que la plaque ne sèche pas, mais peu d'études contemporaines sur le sujet.

Citation de: Hank le 12 Novembre 2014 à 16:33:49
Donc, est ce que ça marche?
Est ce qu'une prélumination en ambrotype aura pour effet de déplacer toute la courbe, ou n'aura d'effet que sur les basses lumières?
Quelqu'un a-t-il une d'idée de combien préluminer?
Est ce qu'on peut espérer ainsi booster un peu les iso?
Et enfin, quel type de révélateur envisager pour ce genre de traitement?

La prélumination bricole l'image latente et ne change que le pied de courbe, les parties faiblement insolées, donc les ombres d'un ambrotype.


La théorie de l'image latente (dans le contexte du gélatinobromure d'argent)

Latente, c'est le truc qui est là que l'on ne voit pas, mais qu'un rien peut révéler.

Il s'agit donc de photographie argentique et principalement du gélatino-bromure d'argent.

Soit un cristal de bromure d'argent sorte de triangle aux coins coupés qui forme le cristal photo sensible cœur du système argentique.
Ce cristal pour former une image doit se transformer en argent métal pour former ce que l'on appelle le grain de l'émulsion.
Ce cristal est avec ses petits copains noyés dans une gangue de gélatine de bœuf aux propriétés extraordinaires (objet d'une autre intervention).

Le phénomène de base est simple, on expose à la lumière, l'émulsion ainsi constituée, et les photons se précipitent vers cette émulsion, certains traversent le tout pour s'écraser sur la couche anti-halo ou sur le presse-film, d'autres tapent dans la gélatine et sont dirigés vers le cristal le plus proche d'autres encore percutent le cristal de plein fouet.
Ce choc de titan provoque un phénomène étonnant, chaque photon génère un atome d'argent au sein du cristal, super, mais un atome c'est tout petit par rapport au cristal, et en plus cet atome a une durée de vie très courte.

Etape suivante, on découvre que 3 atomes d'argent formés dans la même région du cristal se groupent en noyau un peu plus stable et que 10 atomes sont presque stables et 20 très stables.

Cela s'appelle l'image latente, ensuite il faut la rendre visible cette image, les noyaux d'atomes formés servent de catalyseur et avec l'action du révélateur, les cristaux développables deviennent des grains d'argent.
Et oui, chaque révélateur permet de développer un certain type de cristaux, certains ont besoin de noyaux de 50 atomes, d'autres 100, d'autre 200, ce qui explique qu'un film puisse avoir différentes sensibilités selon l'énergie du révélateur utilisé.

Les conséquences sont multiples :

En cas de poses longues, le rendu des ombres est fortement affecté, et la formation de noyaux stable est impossible ou difficile, d'où une perte de sensibilité dans les ombres, et pour des poses très longue cette perte affecte les ombres et les lumières, donc nous avons une perte de sensibilité et une augmentation du contraste.

En cas de pose très courte, on retrouve le même phénomène, on ne forme pas de noyau stable dans les ombres.

La réplique est simple, préluminer le film en formant des noyaux stables, non développables, on shunte alors l'effet Schwarzschild ou défaut de réciprocité.



Hank

Ok, c'est utile donc, juste pas pour ce que je voulais, ça n'aide pas les iso comme je l'espérais.
Par contre le rapport pose / révélateur confirme les observations que j'avais faites sur les puissances de révélateurs, intéressant...

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