ambrotipe/négatif

[gabriel R]

Bonjour,
j'ai réalisé cet après midi mes premières plaques. J'ai ressenti, bien longtemps après, la mème émotion que lors de ma découverte du labo. (J'en ai mème fait ma profession, mais c'est une autre histoire).
Pour une première approche c'est franchement encourageant dans la mesure où j'ai obtenu une image du premier coup. Merci á Lionel pour sa boutique et pour vendre des produits testés par lui même. Le seul problème est venu de mon eau distillée de mauvaise qualité: mon bain d'argent était laiteux. Après un petit séjour au soleil puis filtrage il est redevenu limpide.
Les bonnes surprises: le procédé est plus simple et rapide qu'il n'y parait. Mon chassis fidelity bricolé ne m'a pas créé de problème; idem pour la cuve en plexi maison.

Les difficultés: il faut acquérir une certaine dextérité et pratiquer beaucoup il me semble. L'étendage du collodion demande de se lancer franchement. Sur la plaque 1 je n'en ai pas mis assez. Le développement est lui aussi difficile, je suis passé de 7 á 10ml pour une plaque 9x12 car il y avait des manques sur ma première plaque.
Entre mes plaques 1 et 2 il y eut en fait une 1bis, mais le collodion est parti d'un coup au lavage après développement. J'ai rajouté un peu d'alcohol au collodion et la plaque suivante a bien tenu (2).
Voici le résultat, pas bien excitant quant au sujet mais c'est ce que je vois depuis la porte de mon studio/labo. Je ne voulais pas me créer des problèmes avec un éclairage de studio (flashes ou halogènes) et mettre de còté ce problème pour l'instant. Il est évident qu'il y a des manques de collodion et surtout un développement irrégulier.
Le résultat semble tirable sans trop de problème sur papier, mais je ne sais pas trop oú se situe la frontière entre un ambrotype et un négatif.
Je me fabrique une boite á lumière équipée de 5x105W cfl et je continuerai mes essais en lumière artificielle car en fait le procédé m'intéresse pour continuer mes portraits en studio.
Tous conseils et critiques sont bienvenus. Merci á ce forum que j'ai longuement consulté avant de me lancer.
(Je m'essaie á adjoindre les images mais elles n'apparaissent pas sur la prévisualisation. On verra.)

[Lionel]

Bonsoir Gabriel,

En effet, très très bon pour un tout début !
Vous avez gagné beaucoup de temps en ayant bien étudié le sujet avant de passer à la pratique, on évite bien des écueils et les découragements de l'échec. 
Si je me souviens bien, il s'agit d'un collodion aux sels Ammonium/Cadmium.

C'est une redécouverte des premières émotions de votre métier, simplement magique. 

[Lionel]

J'avais oublié...

La différence entre Ambrotype et négatif est juste une question de densité, et encore, un Ambrotype est souvent tirable sur papier bromure moderne avec filtrage assez dur.

Disons que l'écart était plus marqué à l'époque du Collodion au 19ème siècle car les tirages s'effectuaient sur des papiers dont la préparation demande souvent des négatifs de densité assez forte.

A notre niveau, un Ambrotype bascule dans le négatif lorsqu'il semble très sur-exposé à la visualisation sur fond noir.
En effet, par réflexion, l'image se perd dans les hautes lumières, alors que par transparence, les détails existent bel et bien. Ce qui en fait un négatif potentiel, mais pas forcément tirable sur tous les procédés.

[gabriel R]

Aujourd'hui, les plaques 3 et 4; deux essais avec halogènes, n'ayant pas reçu mes lampes cfl.
Temps de pose d'environ 70 sec, c'est long,  mais soit le système est très tolérant quant au temps d'exposition, soit j'ai eu de la chance. Les sujets sont un peu improvisés mais j'avais tellement envie de continuer á faire une plaque ou deux. (Mon modèle ne m'en a pas trop voulu mème si le résultat n'est pas joyeux ...)

[gabriel R]

Finalement la 4 n'est pas sortie, ce n'est peut être pas plus mal.