Alexis,
Je n'ai rien pour mesurer la densité, je la juge suffisante ou pas avec l'habitude.
Sur le deuxième essai, ce serait presque suffisant, mais je ne maîtrise pas encore assez l'équilibre entre exposition et durée de développement.
Sur le dernier essai, la densité est beaucoup trop faible pour un papier salé !
J'aurais dû pousser le développement, mais j'étais pressé.
De même, le papier que j'utilise "graine" trop. Il faudrait se procurer un papier 100% coton dont les fibres me semblent plus aptes à rendre une image douce...
Je me souviens avoir fait un essai sur de l'Arches Platine. Evidemment, trop épais pour du tirage, mais l'image m'avait surpris par sa douceur ! Très fine et détaillée, gamme de gris très étendue...
Pour les outils, je pense simplement à me faire des cuvettes plates au format juste des feuilles, avec un système de "grille" en fil de pêche pour transporter les feuilles sans les tacher, les abîmer... J'ai fait quelques essais en ce sens déjà, et c'est bien pratique !
La manipulation des grands négatifs est vraiment délicate avec les bains multiples et le faible grammage du papier...
Ici, je suis vraiment dans la plus simple formule du Calotype. C'est donc difficile d'obtenir l'équilibre entre contraste acceptable et densité suffisante pour du tirage.
Je pense qu'avec la formule de Baldus qui contient de la gélatine, on aurait une plus grande facilité à obtenir cet équilibre. mais on se rapproche déjà beaucoup d'un papier "moderne" si je puis dire...
Je n'ai vu que peu de Calotypes d'époque selon la formule originale de Talbot, mais on ne voit que ceux qui ont été produits sous la lumière directe du soleil, les plus beaux.
Selon moi, le Calotype original à besoin de gros écarts d'éclairements pour obtenir un négatif tirable.
Les images prises sous éclairage trop doux sont difficiles à conduire au niveau de la densité au développement pour que ce soit tirable ensuite.
Surtout qu'en 1839, seul le papier salé était envisagé par Talbot. Et on sait combien le papier salé exige des négatifs bien denses !
Je me mets à leur place, et je mesure toute la difficulté d'obtenir de belles images...
