Cirer ses tirages ?

[Lionel]

J'utilise la cire blanche en pastilles, que je couvre d'essence de térébenthine. (PARDON JACQUES) 

Ca forme une pâte que j'étends simplement sur le papier et que je lustre ensuite.

Une fois la térébenthine évaporée, le papier ciré ne colle plus, il prend l'aspect et le toucher d'un baryté brillant, ceci sur du bristol !

[Collet]

j'ai ciré des tirages il y a au moins 4 ans...pour l'instant ils n'ont pas bougé...mais bon 4 ans sur la durée de vie d'un tirage c'est peu...je vous tiens au courant de l'état de conservation dans 50 ans...

C'est un peu ce que je pensais, il y a quelques années.... Mais lorsque l'on voit des images anciennes, jaunies et parfois complètement virées par l'accumulation des sels résiduels d'hyposulfite, on se pose des questions...
Je suis le premier  à m'en mordre les doigts  après seulement 20 ans.
J'ai fichu à la benne un grand nombre de boîtes de tirages mal lavés.
et on parle actuellement de cirer.....
Laisser la cire au bois, aux chaussures !
Pourquoi pas de la graisse de phoque ?
Pour le musée Grévin, OK.
Pour Mao ou Lénine, ce n'était sûrement pas de la cire, ni pour l'Oncle Ho à Hanoi ....J'ai vu de loin ces trois "patrons"  et aussi de belles momies en Egypte....
Pour rire un peu, et  à l'avenir, je pense me faire incinérer (le + tard possible) ça fera du potassium (anisé) très bon pour la culture....
bises du soir.
J.C

[Lionel]

Tiens, c'est marrant, Jacobson se met à cirer ses papiers Salés aussi. 

Posté sur son site aujourd'hui : http://studioq.com/blog/2011/11/30/the-evolution-of-a-salt-print.html

Je fais quoi ? Je lui écris pour lui dire que cirer c'est pas bien ? 

[Collet]

je prends ce fil en cours après avoir crié sur le cire et si Jacobson se met à cirer ses papiers salés, j'avoue que je m'en contrefiche totalement pour parler franchement.
A dire vrai, je n'aime pas ce monsieur bien qu'il fasse beaucoup pour nos domaines mais rarement gratuitement.
J'ai reçu, il y a qq années Robert Bostick et Mrs Sullivan dans ma cantine .... tous deux des personnes agréables, bon ton, bon chic mais au moment de régler l'addition, y a eu un trou de mémoire de leur part.
Le père collet était connu  et surnommé : un collet, c'est fait pour payer ....
désirant acquérir des échantillons ,voire des kits, Dick, pardon Robert m'a conseillé de passer via  Pay Pal et de rédiger un bon de commande en bonne et due forme.
Nos confrères américains n'ont pas découvert la photographie mais business is business !
Je ne leur en veux pas.... chacun sa mentalité mais  B&S devrait vendre de la cire, ça ne figure pas à leur catalogue.
J.C

[Lionel]

  Jacques, je m'attendais à cette réaction de ta part !

En même temps, j'ai un peu fais exprès de la provoquer.

On vit dans un monde mais surtout une époque dans laquelle le business tient une grande place. Peut-être trop, mais on n'a pas trop le choix...
Et en effet, de l'autre coté de l'atlantique, on a vite fait de monnayer la moindre petite chose. Cependant, c'est dans leur culture depuis très longtemps et on ne peut pas leur en vouloir. Tu l'as dit toi-même, c'est dans leur mentalité. C'est sûr que ça nous semble un peu cavalier comme attitude à nous les Français de la France, mais face à eux, il faut agir de la même façon. Et ils ne nous en voudront pas, c'est un état d'esprit...
Ils ont aussi et surtout une grosse capacité d'investissement dans le travail. Jacobson en est justement un bel exemple. On sent qu'il a tout investit dans son boulot et surtout avec la force et la détermination qu'on connait de l'autre coté de l'étang. Le résultat, même si il est monnayé automatiquement, est d'une qualité irréprochable.

En France, on aime rêver, prendre son temps (voire être lent), on est un peu fébrile et réservé, parfois sagouin et jenfoutiste, c'est un peu à la "vas comme je te pousse"... Aux US, on est gourmand, on aime le grand, le massif, on veut tout, même si ça va coûter du temps et de l'argent au départ, même si il faut faire un gaspillage honteux.

Il y'a de quoi discuter la dessus, lorsqu'on voit la dette Américaine... D'ailleurs c'est marrant, mais la dette Américaine, à mon sens, n'a pas du tout la même origine que celle que nous supportons ici.
Je me plais à penser que notre dette est le produit de l'incompétence, du laisser-aller et du "on verra bien demain", alors qu'aux US, ça tient de la gourmandise, du "tout" tout de suite. Bien-sûr, on retrouve un peu des deux dans chacune des parties.   Et puis je me goure peut-être totalement.  


Lorsque tu as reçu B&S, tu aurais dû leur annoncer le tarif avant les opérations !

Toi Jacques, tu n'as rien à gagner si ce n'est le plaisir du partage, du don, et surtout la reconnaissance éternelle de ceux à qui tu transmets.
C'est super mielleux à dire, mais pourtant c'est vrai et c'est on ne peut plus louable. Dans un Monde Parfait, ce serait toi le plus riche.

B&S, Jacobson, d'autres et moi aussi, avons un compte en banque à remplir. Enfin, je ne sais pas pour les autres, mais ça reste sans excès pour ma part car le client sera toujours rare mais les charges sont là. Qu'importe... Aujourd'hui c'est comme ça, demain ce sera peut-être autrement; tant qu'on peut s'amuser encore un peu...

Pour en revenir à notre cire et à Jacobson puisque je lui ai posé la question, il m'a répondu que le cirage était sans doute bon pour la préservation de l'image face à la sulfuration, ce dont je pense être assez en accord, et que ça améliorait le visu du tirage, mais ça on le savait déjà.  

Maintenant, ça reste son avis personnel.

[Collet]

Je rougis à te lire, Lionel....
ça sent le violon si tu vois ce que je veux dire.....
bonne journée,
J.C

[Lionel]

Le violon trempé dans le miel, c'est ce que je disais. 

Ne sombrons pas dans la flatterie qui fait rigoler tout le monde en cachette. 

[Collet]

du miel de Lorraine, bien sûr!