Sider-argent.

[Armand]

Hello,

Tout d'abord, voici la base à partir de laquelle j'ai commencé :



https://www.galerie-photo.org/n-f-76204.html me


   Annick Maroussy a écrit un article dans « Profession Photographe N°26 », hélas épuisé et que je n'ai pas lu.

   Pour ma part, j'ai adapté les proportions aux produits que j'avais, à savoir la solution « B » du kit cyanotype de chez Disactis et un flacon de préparation de nitrate d'argent à 12% de la même boutique, solutions que j'utilise telle quelle.

   Pour la préparation, et pour chaque portions de 25 ml, je mets 24 ml de cette solution de nitrate d'argent dans une coupelle en plastique. J'y ajoute goutte après goutte 1 ml de citrate de fer ammoniacal vert. À chaque goutte versée dans le nitrate d'argent, un précipité se produit. Pour éviter que tout ne se dépose au fond du récipient, il faut agiter en permanence le mélange et à chaque goutte. En procédant ainsi le mélange est homogène. J'ajoute ensuite 1,7 grammes d'acide citrique que je fais fondre dans la soupe en agitant. J'ajoute ensuite un peu de liquide vaisselle qui va agir comme tensioactif et permettre un meilleur étendage. Je verse le tout dans une bouteille en plastique ou en verre ambré. Cette opération doit se faire en lumière inactinique, à minima en lumière très atténuée.

   Pour préparer la solution avec les produits en poudre, se reporter à l 'extrait du forum de Galerie Photo ci-joint. Cette solution se garde à minima quelques semaines, idéalement dans un flacon en verre brun, à l'abri de la lumière. Un dépôt peut se produire dans le fond de la bouteille. Il suffit de secouer énergiquement le flacon avant utilisation pour mélanger correctement la solution.



   En utilisant le papier Tengusho 9 grammes, j'ai remarqué une particularité. Comme ce papier est très fin et dont les fibres ne sont pas juxtaposées, sa surface présente plein de trous. Je me sers d'un film plastique, du genre de celui qu'utilisent les peintres en bâtiment. Il permet de ne pas polluer le plan de travail. Je passe une première couche de solution directement sur le film plastique, je pose le papier par dessus. Le papier va s'imbiber de la solution. Je passe une autre couche de solution directement sur le papier. J'utilise un pinceau très souple, comme les pinceaux à poudrer pour maquillage que j'humidifie préalablement. En passant délicatement ce pinceau sur les fibres du papier humide, ce dernier étant suffisamment résistant ne s'arrache pas. Toute l'opération doit se passer en lumière inactinique ou en lumière atténuée, sécher au noir. L'enduction a tendance à s'étaler par capillarité. La particularité c'est qu'en enduisant au recto et au verso, l'image vue sur le verso est nettement plus dense. Il faut en tenir compte pour imprimer son négatif numérique en miroir ou non.


   Une fois sec, on peut accélérer le séchage avec un ventilateur, j'expose sous un négatif assez dense.

   Rincer le papier une première fois. Je n'ai pas noté de différence dans l'utilisation d'eau du robinet ou d'eau déminéralisée légèrement acidifiée pour l'aspect final. Laisser le papier environ deux minutes. L'eau devient laiteuse, c'est le surplus de sels d'argent qui est éliminé. On rince une deuxième fois deux minutes puis on fixe avec une fixateur léger, 20 grammes/L pendant 1 minute. Puis je fais 5 rinçages de 2 minutes en agitant.

   Sortir le papier du dernier bain de rinçage, le placer sur le plan de travail. Cette opération requiert de la délicatesse car le papier bien trempé est fragile, il se déchire alors facilement. On peut s'aider d'une baguette en bois sur-laquelle on enroule un tour de papier. Ainsi, les efforts seront uniformément réparti sur la largeur, on réduit les risques de déchirure et on limite la propension du papier à se froisser lorsqu'on le dépose sur le plan de travail.

   Une fois sur le plan de travail, l'essorer en tamponnant un chiffon sec par dessus et procéder au séchage avec un sèche cheveux chaud. La teinte brun rouge de l'image vire au brun foncé. S'il il y avait des plis lorsque l'on a mis le papier mouillé sur le plan de travail, ces plis apparaissent une fois le papier sec. Pas de panique, il suffit de détendre les plis, papier sec, de ré-humidifier avec un vaporisateur et d'étaler le papier délicatement en l'étirant pour éliminer les plissures. Sécher à nouveau au sèche cheveux, les faux-plis ont disparu.

   L'image brun noir va se densifier en laissant le tirage à la lumière pendant quelques jours. Si on expose lorsque le papier est totalement sec, la teinte aura une nuance brune plus dense que celle du VanDyke. Avec un papier humide lors de l'exposition, la nuance tendra vers un brun/noir. Papier mouillé, on a du noir mais aussi des auréoles aléatoires.

            Il faut tester pour obtenir l'effet recherché.

Armand
   

[michel carrier]

Merci Armand pour ce mode opératoire détaillé. Ca donne envie de tester le procédé.
Une image serait aussi bienvenue

[Armand]

Hello,

Rehaussée à l'aquarelle :

https://libreinterpretationgp.wordpress.com/wp-content/uploads/2024/04/theme2_2024.jpg

Lune d'arrière plan en encre taille douce. J'avais réalisé un triptyque de cette vue :

https://libreinterpretationgp.wordpress.com/wp-content/uploads/2024/02/dsf2138copie-1024.jpg

Arrière plan colorié à l'aquarelle :

https://libreinterpretationgp.wordpress.com/wp-content/uploads/2024/02/siderargent-li.jpg

https://libreinterpretationgp.wordpress.com/wp-content/uploads/2024/02/img_5416.jpg

[nicolas273]

Merci Armand pour ton partage