C'est peut être idiot ce que je dis....

[Christian R]

Mais je me pose souvent la question devant des images avec d'énormes marges noires  à grands renforts de coups de pinceau et je me pose la question :
Pourquoi gâcher autant de produit ?
Lorsque c'est de la gomme et du bichromate, ce n'est pas grave vu le prix des ingrédients, mais lorsqu'il s'agit de palladium, j'ai l'impression qu'on jette l'argent (ici le palladium) par les fenêtres.
Un pratiquant décédé récemment me disait un jour à ce propos : lorsqu'on va au restaurant, on ne veut pas des épluchures avec le plat

Bon, maintenant, chacun fait comme il veut.....

[NestorBurma]

Je suis assez d'accord,
Mais c'est plutôt une question d'esthétique, que d'écologie du procédé.
Je préfère masquer la surface à ne pas couvrir pour obtenir un espace photosensible de même dimension que mon négatif,
Mais il y a forcement un peu de "gâchis" qui passe sur le scotch de masquage et qui reste dans le pinceau et qui reste dans le godet de préparation,
Difficile de TOUT utiliser.

[troisieme type]

Je suis d'accord avec Nestor. Le prix est une raison, encore qu'elle me parait être fausse: faire ou non des marges énormes relève de l'interprétation, et de ce point de vue là on peut considérer que le prix est juste et correspond au "sacrifice" auquel parvenir pour faire naitre l'œuvre, même si les marges peuvent facilement doubler la quantité de chimie utilisée.
Cela dit, cette valeur de l'interprétation est souvent mise en avant dans les articles qui se proposent d'enseigner un procédé ou l'autre. La phrase est à peu près la même partout "laissez libre court à votre imagination pour l'enduction, toutes les fantaisies sont permises", moi-même je l'ai resservie aux quelques élèves que j'ai eu. Avec quelques très bonnes surprises. Mais est-ce que justement, ça n'en devient pas une espèce de contrainte, cette incitation à l'expérimentation qui se traduit presque systématiquement par des coups de pinceaux qui débordent de l'image?
Pour ma part, j'aime bien les choses carrées, je suis donc partisan des techniques de masquage pendant l'enduction. Je récupère mes cyanotypes ratés et je réutilise le papier pour faire des masques. Ca me permet d'obtenir des bords propres, avec de très légères bavures qui rappellent le coté artisanal de la chose.

[chrisnze]

J'apprécie aussi les images masqué au couchage et pour limiter  les frais j'utilise des masques en plastique ce qui me permet dans des série d'utiliser en partie le produit poser sur le plastique pour l'image suivante. cela me fait  gagner 2 gouttes pour un 20x25. J'apprécie cette méthode car elle permet comme l'écrit 3rd type de conserver quelques erreurs qui rappel le coté manuel du process.  Bon j'ai donc un masque par format utilisé et pour optimiser je fait des séance de format identique.
mais il y a toujours un petit gâchis.

[Christian R]

Personnellement, je ne masque plus (mais je l'ai fait), mais je dessine le cadre de mon image et je déborde le moins possible lorsqu'il s'agit d'un produit cher ou difficile à réapprovisionner. Lorsque c'est de la gomme ou du cyano, je suis moins regardant, me contentant de masquer par la suite sous passe-partout.
Une personne à qui je montrais une image non masquée m'a un jour demandé comment je faisais pour le tour, et dans le même genre on m'a demandé aussi lors d'une expo où j'achetais mes cadres, sans commentaire sur les photos. Ça rend modeste

[troisieme type]

Une personne à qui je montrais une image non masquée m'a un jour demandé comment je faisais pour le tour, et dans le même genre on m'a demandé aussi lors d'une expo où j'achetais mes cadres, sans commentaire sur les photos.

Effectivement, je suppose que ça ramène gentiment mais sûrement à sa place! 

[Notwist]

Bon je ne fait (pas encore) de tirage cyano, albuminé and Co.

Je suis d'accord pour les "grand débordement", c'est un peu gâcher de la chimie,
Faire des caches pour avoir un cadrage "presque net" pkoi pas,mais je trouve cale utopique, il y a de la chimie qui est forcément gâchée rien que sur le cache, donc oui,  pkoi pas l'utiliser.... Donc d'accord pour ne pas faire des cadres qui font 4 fois la taille de l'image...  bien que...a chacun sa vision...  comme c'est du tout artisanal, c'est a chacun (pardon je me répète...) de voir ce qu'il aime, veux faire, et surtout ses moyens...

[Collet]

 il y aura toujours du gâchis mais d'accord avec Christian R...., cela dépend du procédé.
d'après les derniers chiffres de la Bourse, le prix de la gomme, malgré les attaques de cinglés dans les états arabiques ne semble pas avoir augmenté.
Pour le cyano, pas non plus d'augmentation.
Pour le Pd-Pt, j'évite de consulter mon stock afin de dormir tranquille.
Si on continue à calculer le prix des gouttes, ça risque de donner mal à la tête.
J.C

[NestorBurma]

http://www.consoglobe.com/epuisement-des-ressources-naturelles-minieres-cg

Le calendrier de disparition des minerais

Après la cryolithe, le terbium, le hafnium, l'argent et l'antimoine, le palladium est le suivant sur la listes des futurs disparus. 2023 : fin du palladium (Pd) : Le palladium est un minerai dont 13% du volume servent pour l'industrie électronique, surtout pour la production de composants électriques. Le palladium sert aussi pour la fabrication de connecteurs et de composants de puces pour les circuits électroniques et les circuits intégrés hybrides.

[didier d]

avec le citrate de fer et le noir de fumée, je devrais avoir un peu plus de marge devant moi...

[Loïc]

Je me disais la même chose que Didier

[Armand]

Et si on manque de fer, on peut toujours démolir sa bagnole. Il y a encore un peu de ferraille dedans, quant au citron ......

[monsieurbe]

proverbe mexicain " quoi que tu fasse, la dernière goutte est toujours pour le caleçon"

[Christian R]

quoi que tu fasse, la dernière goutte est toujours pour le caleçon
Je crois que c'est le regretté Raoul de Gotswarvelde (pas sûr de l'orthographe) qui chantait ça

Vu le prix du palladium et de l'argent, nos héritiers vendront nos photos au poids pour récupérer le métal