Bonjour amis collodionistes (ou collodionnistes? Je ne sais jamais comment l'écrire...)
J'ai posé une question à quelqu'un sur le groupe facebook "Wet Plate Collodion", et celui-ci m'a répondu "Tout est dans le John Coffer's manual - le meilleur manuel sur le collodion".
J'ai aussitôt demandé à mon ami Google de me trouver ça, mais il n'a rien trouvé. Même sur le site internet dudit John Coffer, je ne trouve pas de référence ou de lien pour commander ce manuel.
Vous en avez déjà entendu parler, vous? L'un d'entre vous aurait-il la chance de posséder cette bible, ou saurait comment se la procurer?
Cordialement.
C'est un manuel accompagné d'un DVD
http://www.johncoffer.com/Main_Page.htm#_Manuals_DVDs
et c'est pas donné :(
Honnêtement je pense qu'il y a autant si ce n'est plus à apprendre par l'échange et le partage via ce forum et les collodionnistes français ;)
Cela dit j'ai glané quelques infos sur son site ici : http://www.johncoffer.com/Myth_Busters.htm
S, ils ne sont pas capables de vous repondre sur wetplate machin, nous le serons peut etre ici.
Aussi se mefier de ces groupes de ricains qui trouvent normal d, utiliser du cadmium et du cyanure et qui du coup le conseillent à tous les nouveaux venus !
Aberrant !
Et donc la question de depart est ?
Citation de: f.pitot le 24 Décembre 2016 à 10:43:11
Aussi se mefier de ces groupes de ricains qui trouvent normal d, utiliser du cadmium et du cyanure et qui du coup le conseillent à tous les nouveaux venus
C'est vrai que c'est un risque inutile. Cela tient sans doute à la culture du re-enactment très présente aux USA.
Tout refaire comme à l'époque avec les risques qui vont avec ...
Citation de: MrTomato le 24 Décembre 2016 à 11:16:44
Tout refaire comme à l'époque avec les risques qui vont avec ...
Le cyanure n'était pas une pratique courante, les anciens du XIXème avaient parfaitement compris que l'hyposulfite faisait le même boulot.
Je connais ce type , j'ai vu dans les films , c'est un vrai cinglé ... mais il le fait bien son travail , parfois il me donne envie de faire une plaque de grand format .
Ben , tiens , il fait courir les bandes de cingles ...
J'ai regarder dans le site , j'aimerai acheter son livre mais je ne trouve pas !!!!
y a t'il quelqu' un qui connais ou acheter ?
Bonne fetes a tous ...
Les américains adorent les légendes, les super héros, le père Noël et tout un tas de truc du genre,
Et aussi les grosses machines, toujours plus gros, toujours plus fort.
La vieille Europe fonctionne différemment, nul besoin de super héros pour inventer presque tous les maillons de la photographie.
La question de départ concernait une photo sur laquelle l'auteur a appliquer un vignettage chimique en post-production. J'étais curieux sur la méthode, et lui demandais comment il avait fait ça.
J'ai fini par tomber également sur le PDF "Myth Busters" mis en lien par MrTomato. Après lecture, je pense effectivement que ce J. Coffer a beaucoup de connaissances et d'expérience, mais qu'il y a à prendre et à laisser dans ce qu'il dit, et finalement, son manuel n'est pas forcément une bible, même si je reste curieux de son contenu.
Citation de: f.pitot le 24 Décembre 2016 à 10:43:11
Aussi se mefier de ces groupes de ricains qui trouvent normal d, utiliser du cadmium et du cyanure et qui du coup le conseillent à tous les nouveaux venus !
Aberrant !
J'ai effectivement lu dans ce PDF que le cyanure était la seule et unique bonne méthode pour fixer une plaque, les autres n'étant qu'un pis aller, et que ce n'est pas si dangereux. Il justifie cela par le fait que le cyanure serait le seul produit à donner la teinte café authentique d'un ambrotype. Sauf que moi j'aime les plaques neutres et l'hyposulfite de sodium est ce que j'ai trouvé de mieux pour cela à ce jour.
<<J'ai effectivement lu dans ce PDF que le cyanure était la seule et unique bonne méthode pour fixer une plaque, les autres n'étant qu'un pis aller, et que ce n'est pas si dangereux.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Intoxication_au_cyanure
<<La dose fatale pour un humain est faible, à partir de 1,5 mg/kg. Dans le cas d'une intoxication par du cyanure d'hydrogène (gazeux), les taux de concentration atmosphériques supérieurs à 50 ppm respirés pendant plus d'une demi-heure représentent un risque important, alors que des taux de 200 à 400 ppm ou plus sont considérés comme pouvant entraîner la mort après une exposition de quelques minutes.<<
Faut vraiment pas écouter ces americains, difficile de faire plus nazes que ce type de crétin pathétique.
http://www.galerie-photo.com/danger-chimie-photo.html
Le problème, c'est que la littérature française sur le sujet est assez pauvre au regard de ce que l'on trouve dans la langue de Shakespeare.
J'ai quand même trouvé 2 bouquins d'époque réédités (merci la BNF) mais ils restent assez basiques.
http://www.galerie-photo.com/collodion-humide.html
http://euu.free.fr/cldn/E.%20Franqueville%20-%20Collodion.pdf
Pour les recettes "récentes" les vieux bouquins de photogravure des années 40-50 ont des chapitres consacrés au collodion humide qui était encore utilisé dans les ateliers pendant les années 60.
Et ce ne sont pas les stages qui manquent pour le collodion humide ...
Salut,
Ce n'ai pas mon domaine mais allez faire un tour sur le site de bnf (gallicane.bnf.fr)
Il y a plein d'ouvrages (traités, revues, ....) qui traite du sujet, certes c'est du vieux (mais c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs soupe)
À bientôt
Pour les stages, ils me sont malheureusement difficilement accessibles. Pour des raisons financières (j'ai de petits moyens et de nombreuses passions) et de temps (je suis en contrat précaire et ne prends que très peu de vacances, les dates ne coïncidant pas souvent.
De plus, ce n'est pas d'une initiation dont j'ai besoin, mais d'un perfectionnement, et ces stages là sont plus rares et plus chers. Je n'ai aucun problème pour obtenir des images satisfaisantes, mais il reste quelques défauts dont j'ai du mal à identifier la cause, et j'aimerais être capable de contrôler ces défauts, qui peuvent être très esthétiques, afin de les faire apparaitre quand et où je le désir.
Et puis quand j'ai lu "chemical vignetting" sous la photo dont je parlais, j'ai réalisé que le collodion offrait des possibilités encore plus étendues que je ne l'imaginais, et c'est cet aspect qu'il m'intéresserait de découvrir.
Pour la BNF, comme je le disais, j'ai 2 bouquins d'époque qui ont été réédités par celle-ci, mais je n'ai jamais pensé à consulter les archives en ligne. J'irais y faire un tour rapidement.
Merci pour l'info sur la photogravure, je vais me pencher là-dessus également.
<<(j'ai de petits moyens et de nombreuses passions)
Il n'y a que deux solutions à ce problème
cynik, dans quel coins te situes tu?
Je partage mon temps entre un petit village de Haute-Loire et Lyon. Mais n'ayant plus de travail en Haute-Loire à partir de Janvier, je ne vais surement pas m'éterniser.
Citation de: NestorBurma le 25 Décembre 2016 à 09:12:42
<<(j'ai de petits moyens et de nombreuses passions)
Il n'y a que deux solutions à ce problème
J'imagine sans peine lesquelles... ;)
il doit bien y avoir un ou deux collodionnistes dans la région pour échanger
La réponse à ta question Cynik ne risque pas d'être simple à avoir.
Je ne connais pas la réponse mais j'avais vu une vidéo sur YouTube d'un mec qui, comme tu dis, "effaçait" chimiquement certaines parties de l'image.
Même en la retrouvant je ne pense pas qu'il divulgue, dans la vidéo, qu'elle chimie il utilise.
Je me demande si ce n'était pas Mark Osterman.
On aurait pu répondre ici à tout un tas de questions mais celle ci...
Peut-être pourrez-vous répondre à celle-ci:
J'ai parfois un dépôt sur mes plaques, qui part en frottant légèrement une fois celles-ci sèches, mais laisse une partie de l'image vierge en dessous. J'ai déjà vu ce problème évoqué sur le forum, mais je ne me souviens pas de la solution apportée, et je ne parviens pas à retrouver le sujet en question. Une idée de la cause?
Tous mes produits ont été filtrés et refiltrés. Il ne reste que le bain d'argent qui n'a pas été insolé (pas de soleil en ce moment) et dont le ph n'est jamais contrôlé (la littérature à laquelle je me réfère ne parle jamais du ph).
Pour le reste, c'était surtout de la curiosité, pas une question existentielle. ;)
Pourquoi ne pas faire ce petit travail la prise de vue ?!?
Plutôt qu'un vignettage "chimique"
La réponse du vignettage chimique se trouve ici :
http://www.visual-body.com/2015/10/11/collodion-farmers-reducer-ou-dodgeassombrir/
Il s'agit du farmer's reducer . Attention Je pense qu'il y a erreur sur cette page pour moi il s'agirait de ferricyanure de potassium et non pas de cyanure de potassium !
Il faudra que j'essaye ça ;)
Ici la vidéo de mark osterman : https://vimeo.com/72556455
Sinon comme le propose Nestor bruma il y a la solution du vignette à la prise de vue.
Ou encore une astuce qui peut être te permettra d'expérimenter .
Prolonger le temps de prise du collodion sur la plaque avant l'immersion dans le bain de nitrate d'argent.
Le collodion commencera par sécher sur les bords de la plaque et ces parties ne seront pas sensibilisée, tu obtiendras du vignettage ;)
Les formules de l'affaiblisseur de farmer sont connues,
Ferricyanure de Potassium et Hyposulfite de sodium
En 1 bain ou en 2 bains comme on veut,
Les concentrations de ferri font évoluer la vitesse de la réaction,
De assez lent à super rapide ...
Citation de: NestorBurma le 26 Décembre 2016 à 09:13:35
Les formules de l'affaiblisseur de farmer sont connues,
Ferricyanure de Potassium et Hyposulfite de sodium
En 1 bain ou en 2 bains comme on veut,
Les concentrations de ferri font évoluer la vitesse de la réaction,
De assez lent à super rapide ...
Oui oui on trouve facilement différentes formulations .
J'ai jamais essayé ça avec le collodion mais je pense que c'est la solution que cherchais Cynik ;)
C'est probablement ça, oui. Merci. :)
Je ne cherche pas absolument à expérimenter cette technique, mais c'était par curiosité scientifique, disons. J'étais convaincu que le collodion ne permettait plus la moindre intervention une fois fixé. Je réalise que j'avais tort, et ça ouvre plein de perspectives pour moi. Et plein de questions aussi, du coup.
Par exemple, peut-on envisager de "dépétouiller" un ambrotype, comme on le ferait sur un tirage argentique ou un négatif sur gélatine?
Ou encore, peut-on renforcer localement un ambrotype? J'imagine que oui, puisqu'on peut l'affaiblir.
Citation de: Cynik le 26 Décembre 2016 à 20:01:46
Par exemple, peut-on envisager de "dépétouiller" un ambrotype, comme on le ferait sur un tirage argentique ou un négatif sur gélatine?
Retoucher un négatif est très particulier, la retouche comme la repique dépendant de la destination du négatif, et en général c'est très délicat.
Citation de: Cynik le 26 Décembre 2016 à 20:01:46
Ou encore, peut-on renforcer localement un ambrotype? J'imagine que oui, puisqu'on peut l'affaiblir.
Ce n'est pas forcement lié, mais effectivement ces pratiques sont possibles,
Mais,
Compte tenu du fait que la plaque est développé dans la minute qui suit l'exposition, si la plaque n'est pas parfaite, il suffit d'en refaire une autre plutôt que de corriger la première.
bien d'accord avec Nestor mais un ami photographe de presse me disait dernièrement....
les types qui travaillent avec leur boîtiers numériques perdent souvent deux secondes entre deux rafales pour"voir" et loupent la "bonne" image,
ceci bien sûr lors d'un reportage....
le collodion ralentit la fréquence et c'est très bien
J.C
Citation de: NestorBurma le 26 Décembre 2016 à 21:22:57
Compte tenu du fait que la plaque est développé dans la minute qui suit l'exposition, si la plaque n'est pas parfaite, il suffit d'en refaire une autre plutôt que de corriger la première.
Je parlais de retouche locale, dans le cas, par exemple, où l'on photographie une scène trop contrastée pour les capacités dynamiques du collodion.
En studio, on peut toujours travailler sur l'éclairage, mais en paysage, par exemple, ça pourrait être intéressant de pouvoir affaiblir certaines zones.
Cela dit, j'ai des choses bien plus basiques à maitriser avant d'en arriver là. Encore une fois, toutes ces questions sont de la pure curiosité. ;)
Citation de: Collet le 26 Décembre 2016 à 22:07:56
bien d'accord avec Nestor mais un ami photographe de presse me disait dernièrement....
les types qui travaillent avec leur boîtiers numériques perdent souvent deux secondes entre deux rafales pour"voir" et loupent la "bonne" image,
ceci bien sûr lors d'un reportage....
le collodion ralentit la fréquence et c'est très bien
J.C
Il ne faut pas non plus généraliser, même si c'est effectivement très fréquent. Quand on sait ce qu'on fait, et qu'on a confiance à la fois dans son matériel et dans sa maitrise du matériel, on s'abstient aisément de vérifier chaque image.
Quand je voyage, je photographie en numérique, et j'ai pris l'habitude de regarder mes images quand j'ai fini ma "séance", juste avant de ranger mon appareil dans le sac. Parfois même, j'attends d'être pénard à l'hôtel. A mes débuts, c'était une autre histoire...
<<Je parlais de retouche locale, dans le cas, par exemple, où l'on photographie une scène trop contrastée pour les capacités dynamiques du collodion.<<
Alors c'est sans issue, on ne peut affaiblir que les zones qui ont une modulation, donc celles qui sont dans la courbe. Celles qui sont en deçà ou au delà ne peuvent retrouver la moindre modulation.
Affaiblir ou renforcer c'est juste pour harmoniser ce qui existe, pas pour récupérer ce qui n'a pas été enregistré.