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Sensibilité du cyanotype (formules orig. 1842 et "Simple Cyanotype" 2019 Ware)

Démarré par largo, 07 Décembre 2022 à 12:09:46

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largo

Bonjour !

Je me remets au cyanotype (après une dizaine d'année sans en faire), et je re-calibre donc mon temps de base d'exposition en exposant graduellement une bande de test...


Je teste deux formules :

- la formule "originale de 1842" en deux bouteilles A + B
- et la formule du "Nouveau Cyanotype" de Mike Ware de 2019 (voir https://www.mikeware.co.uk/mikeware/downloads/SimpleCyan.pdf).

Je suis très content de ces 2 chimies, notamment du Simple Cyanotype en une seule bouteille qui donne des bleus très denses et très lisses !

J'utilise le papier Bergger COT 320 pour ces tests.

J'utilise le Novalith NLA4/TPX25 (ep. 165µ) comme film transparent OHP. Mais j'ai rencontré le même problème avec le Pictorico OHP Ultra Premium TPS100.
Avant (il y a 10 ans), j'utilisais du PermaJet si je me rappelle bien...

Néanmoins, je suis très surpris par le temps d'exposition extrêmement long pour atteindre le bleu le plus dense sous un négatif numérique !

Après 1h20 (!!) d'exposition dans mon insoleuse, je n'atteins toujours pas la densité maximale (le bleu le plus profond) sous le film transparent

=> voir scans des bandes d'essai ci-joints, la zone plus claire au milieu est celle sous une bande de transparent OHP pour négatif numérique. Le 1er niveau le moins exposé a été exposé pendant 5 minutes, le 17ième niveau le plus exposé pendant 1h20 !! et je n'atteinds toujours pas la densité maximale observée sur les bords.

Cyano formule originale A+B :

original_cyano_1842.sd.jpg

Simple Cyano 2019 de Mike Ware :

simple_cyano_2019.sd.jpg

Alors, vous allez me dire que cela dépend de ma source de lumière UV, je suis d'accord, mais toutes autres choses étant égales (papier, marque du transparent pour le négatif numérique, insoleuse, distance source<->chassis), mon temps de base pour l'exposition de kallitypes ou tirages platine / palladium est de l'ordre de 12 à 15 minutes seulement...

Mes questions sont les suivantes :

- Est ce normal que le cyanotype soit aussi lent (peut-être 8 fois plus lent qu'un kallitype/platinotype) ? J'ai l'impression que je vais devoir les exposer pendant 2 heures pour atteindre les densités maximales..... ! Je n'ai pas le souvenir de tels temps quand j'en faisais il y a 10+ ans

- Par ailleurs le Nouveau Cyanotype est sensé être plus rapide que le cyanotype "classique", or je ne vois aucune différence ? Comment l'expliquer ?

- Aucune trace de solarisation sur les parties des bandes tests qui ne sont pas sous le film transparent, même après 1h20 d'exposition ?! Est ce normal ?

Merci beaucoup d'avance pour vos retours et conseils !

Cordialement,

Loïc

Armand

Hello,

Lu dans ces pages, je ne sais plus laquelle, la sensibilité du cyano est entre 385 et 400 nm, le Pt/Pd aux alentours de 415 nm.

Pour avoir construit 4 insoleuses pour des amies et pour mon école des beaux arts, je peux dire que ça change beaucoup de choses de choisir des tubes en fonction du/des procédés de destination.

Au départ, je ne leur avais posé que des tubes dont le pic UV était aux alentours de 350 nm. Je n'avais pas connaissance de ce que je cite ci-dessus. Leurs temps d'insolation pour des VanDick et autres cyanotypes flirtaient avec les 3/4 d'heure sans être satisfaites. J'ai changé les tubes pour d'autres dont le pic UV est à 385 nm et le temps d'insolation est raisonnablement venu vers 8/10 minutes.

Armand

hk

Je plussoie @Armand,
J'utilise la chimie de Mike Ware, et également des transparents Novalith NLA4/TPX25, et mon temps optimal tel que cherché par @largo est de 2 minutes avec 4 tubes de 18W qui ont leur pic entre 365 et 380nm si je me souviens bien.
https://www.lighting.philips.fr/prof/lampes-et-tubes-conventionnels/lampes-speciales/insect-trap/actinic-bl/actinique-bl
L'insolation se faisant à environ 20cm des tubes.
Il semble donc que la nature de la source lumineuse joue beaucoup...

Ron Talis

Le palladium platine est sensible de 259nm à 380nm, avec une courbe en cloche entre ces deux valeurs (Arentz fig 2.71).

Le kallitype est plus sensible que le palla,
le cyano est moins sensible que le palla,

à titre de comparaison:
si le palla est à 10mn le kallitype est à 8,
le cyano peut aller jusqu'à 20mn

Le cyano est quasiment non solarisable.
Il ne faut pas avoir peur de surexposer un cyano
car on peut facilement le blanchir après coup.
La formule du new cyanotype (Ware) est légérement plus sensible que
le cyanotype classique. On peut mélanger les deux.



Armand

Bonjour Ron,

Est-il possible d'avoir une copie, photo ou autre document précisant ces plages de sensibilité pour nos procédés; ceci afin de vérifier, d'adapter et d'éviter des essais pour rien. Autant mettre les chances de son côté. Je pense aux sels interdits, cyano, sels d'argent, le DAS si référencé.

Armand

hk

Bonsoir,
Dans le cas du cyanotype, les données sont en annexe du Cyanomicon de M. Ware
https://www.mikeware.co.uk/downloads/-Cyanomicon.pdf
dans le cas de ce procédé, la longueur d'onde optimum donnant la meilleure "sensibilité" ou temps d'exposition le plus court est dans la gamme 340-380nm, les 365nm de la raie la plus intense d'une lampe au mercure sont parfaitement adaptés.

Ron Talis

Mike Ware suggère une longueur d'onde aux alentours de 365nm pour tous les procédés de la famille des sidérotypes. (Platinomicon 2017, p.262).

@Armand, je n'ai pas l'info pour le reste.


Armand

Hello,

Sans revenir sur mes explications concernant le pic UV de la source lumineuse, il me semble qu'un autre paramètre est à prendre en compte, le support du négatif numérique.

Je m'essaie actuellement à un procédé aux sels d'argent sur papier 9 gr et j'obtiens des tirages avec une belle densité d'un brun quasiment noir. Mais suivant le type de négatif, ici je parle du support et pas de l'image, je peux obtenir un tirage fade, manquant nettement de contraste sans jamais pouvoir obtenir cette belle teinte brune/noire mais plutôt Vandicke.

La seule explication qui me vient concerne ce support plastique du négatif.

Les deux utilisés sont du Novalith, l'un en 165 microns haute densité, l'autre un transparent 100 microns. Le second est parfaitement translucide alors que le premier présente un aspect laiteux.

Je me demande dans quelle proportion cet aspect laiteux pourrait jouer un rôle de diffuseur, comme lorsque l'on expose à l'ombre plutôt qu'au soleil ou en intercalent un calque.

Auquel cas, cet aspect du support serait à exploiter un peu comme les filtres pour les papiers multigrades.

Armand

michel carrier

Armand,

Votre observation sur l'influence de la qualité du négatif sur le rendu final du tirage, plus ou moins noir, est très intéressante. Mais, quel est donc le bon négatif ?

Armand

Hello,

Je vais refaire des tests cet après-midi et vous dit ce qu'il en est. En fonction de ces résultats, j'approfondirai la question chez Novalith.

Armand

largo

Citation de: Armand le 19 Décembre 2022 à 12:45:56Hello,

Je vais refaire des tests cet après-midi et vous dit ce qu'il en est. En fonction de ces résultats, j'approfondirai la question chez Novalith.

Armand

Quelle est la référence exacte de votre transparent 100µ chez Novalith ?

Parce que j'ai envoyé quelqu'un aller me chercher un paquet de NLA4/TM100 chez Novalith dans Paris 18ième, pensant que c'était le bon produit, pour m'apercevoir ensuite qu'il ressemblait en fait à du papier calque mat très opaque  :-[ (tout à fait inadapté pour un contretype numérique donc)

(Par ailleurs j'ai mis la main sur un micromètre, je vais faire quelques mesures d'épaisseur de quelques références et vous les communiquer ici)

Armand

Hello,

C'est celui-ci :

https://www.novalith.com/film-transparent-imprimante-jet-dencre-a4-100-micbrformat-a4-50-feuilles-p-181.html

Mais attendez la fin de mes tests. Hormis qu'il soit parfaitement transparent, le 165 micron à l'aspect laiteux n'est peut-être pas si radical que ce que j'ai dit. J'émettais une hypothèse.

Armand

largo

Citation de: Armand le 20 Décembre 2022 à 13:01:05Hello,

C'est celui-ci :

https://www.novalith.com/film-transparent-imprimante-jet-dencre-a4-100-micbrformat-a4-50-feuilles-p-181.html

Mais attendez la fin de mes tests. Hormis qu'il soit parfaitement transparent, le 165 micron à l'aspect laiteux n'est peut-être pas si radical que ce que j'ai dit. J'émettais une hypothèse.

Armand

Ah oui, ref. NLA4/TP100 au lieu de NLA4/TM100 :)

Et oui, j'attends vos tests avec impatience !

Armand

Hello,

Après avoir eu un doute, j'ai effectué des tests comparatifs entre ces deux supports Novalith 100 et 165 microns.
Il s'avère que ce j'ai avancé comme hypothèse n'est pas probant, à savoir que l'aspect laiteux du 165 microns n'a pas une incidence notable sur le rendu du tirage. Une légère perte de contraste avec un rendu un poil plus doux peut être constaté mais c'est assez subtil. Les temps d'insolation sont quasiment identiques.
Rien de scientifique dans ces comparatifs mais une simple appréciation personnelle.

Il en ressort que pour votre question initiale, il soit peu probable que ce support soit en cause. Je persiste à croire en la pertinence de la source UV.

Armand


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