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Défauts systémiques des praxinoscopes et de la Toupie-Fantoche

Démarré par Bernard de Go Mars !, 18 Septembre 2011 à 17:10:22

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Bernard de Go Mars !

Hello vous autres, gens d'image !

La construction de ma Toupie-Fantoche (d'après le cartonnage de Jean-Louis Millon) m'a donné l'idée de rédiger une page HTML sur les défauts systémiques de ce jouet optique et spécialement sur le défaut de papillonnement en largeur, défaut que je nomme dans ce texte "l'effet cosinus epsilon".

L'évocation de ce défaut a déjà été faite sur la page que j'ai consacrée aux défauts des praxinoscopes en général :

http://perso.numericable.fr/gomarsimage/defauts_phena_praxi.html

...mais la Toupie-Fantoche pousse évidemment ledit défaut à son maximum...

Sur cette page qui lui est consacrée :

http://perso.numericable.fr/gomarsimage/toupie_fantoche.html

... vous trouverez les raisons des différences existant entre l'animation :


et celle-ci :


(ces deux animations sont réalisées d'après l'un des disques de François Binétruy)


Évidemment on les retrouve sur la page (ainsi qu'une captation vidéo)  ...

Amicalement,

Bernard




Lionel

Merci Bernard, je ne connaissais pas cette forme de jouet optique.

Dans la vidéo de captation, cet effet de papillonnement est moins évident que sur le GIF. Parce que l'image est très petite sans doute.

Bernard de Go Mars !

Merci Lionel.

On constate en effet que le papillonnement (ou l'effet cosinus epsilon) est moins ressenti par l'œil que ce que l'on pourrait craindre. Comme je le suggère dans mon texte, l'œil doit minimiser cet effet : probablement en moyennant, par un genre "d'effet Phy", la succession de largeurs sous laquelle il voit l'image.

Il en est de même des thaumatropes dont les deux images sont présentées avec une largeur extrèmement variable (de la largeur "nominale" de l'image à la largeur zéro) : l'œil minimise beaucoup cette variation de largeur...

On peut d'ailleurs penser que l'œil effectue une moyenne pondérée de ladite  largeur (pondérée selon le temps pendant lequel une certaine largeur lui est présentée) : en effet, dans le thaumatrope comme dans la Toupie-Fantoche, la durée de présentation de la largeur maximale est beaucoup plus grande que la durée de présentation de la largeur minimale.

Amicalement,

Bernard

Lionel

En effet Bernard.

Je pense aussi que l'oeil ou plutôt le cerveau, est capable de focaliser son attention sur ce dont il a seulement besoin.
Ici, je pense qu'il est capable de minimiser, oui, les effets dérangeants. Mais si il focalise sur cet effet, il fini par ne plus voir rien d'autre que lui !

Mais je crois que cette capacité ne se prolonge pas dans le temps. Ici, les séquences sont courtes, mais lorsque l'on prend le Cinématographe des Lumière par exemple où l'obturateur n'avait qu'une seule pale, et donc 16 éclairs de lumière par seconde, si les premières secondes de projection étaient magiques, ça devenait rapidement fatiguant.

les séquences ne duraient que quelques dizaines de secondes, mais lorsque les tableaux s'enchaînaient sur 15 ou 20mn, les spectateur ressortait de la séance en courant après ses yeux qui roulaient au sol !  :D

Le cerveau n'a même pas besoin d'un grand nombre d'image par seconde pour créer le mouvement. Il suffit d'un enchaînement logique des images. C'est une machine incroyable, basée sur l'enseignement perpétuel de leçons qu'il applique sans cesse à tout ce qui l'entoure.

Bref, on s'éloigne de la Toupie-Fantoche !  ;)

Bernard de Go Mars !

Oui notre système visuel est très capable de faire le ménage : c'est même sa fonction : faire en sorte de ne présenter au cerveau que les éléments qui assureront la sécurité du sujet.

Ça ne veut pas dire que ce système de tri ne peut pas être mis en défaut (par une stratégie adéquate de prédateur, par exemple), mais un tel système de tri existe bien dans notre système visuel.
Inversement à la stratégie d'éventuels prédateurs, et toujours à propos de la synthèse du mouvement, on trouve dans nos régions des araignées qui, pour disparaître à la vue de leur prédateur (du moins je présume), agitent leur corps de soubresauts sur leur toile :  on les perd alors effectivement de vue (comme on perd de vue les rayons d'une roue de vélo lorsqu'elle tourne). Bref la recomposition de leur image ne s'effectue pas !




Que les premières projections des frères Lumière aient été pénibles à la longue, je ne peux en juger. J'imagine que tu fais appel à une documentation écrite.
Tu es d'ailleurs en position d'effectuer toi-même de telles projections de longues durées : ce serait une expérience à tenter !

Il faut d'ailleurs penser que la fatigue oculaire naissant de telles séances doit être fonction de l'intensité de la projection ainsi que du temps d'obturation du projecteur (j'imagine que cette fraction est passée de 1/2 à presque 1/3 avec l'évolution vers la came de Trézel).
Une autre variable est la taille de l'écran (on dit que l'obturateur bipale était nécessaire pour de grands écrans)...

Personnellement, je ne peux juger (je demande juste à être convaincu). Mais ma courte expérience de la synthèse d'image par disque de Nipkof me laisse à penser que l'œil doit être très tolérant puisque les premier programme de télévision étaient réalisés en 12 images/seconde (il faut dire au format timbre-poste)...
De plus (et je fais le calcul dans mon texte sur le sujet : http://perso.numericable.fr/gomarsimage/disp-nip-gen-signal.doc ) chaque point de l'image n'est défini que pendant un temps extrêmement court (1/7000ème de seconde). Et pourtant la synthèse se fait bien !

Même si elle peut présenter des risques d'épilepsie...

Amicalement,

Bernard




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