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Gélatine débutant

Démarré par f.pitot, 18 Avril 2016 à 13:26:11

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f.pitot

Didier, et oui j'ai fais (pour une fois) sur une toute petite feuille, c'est pas malin, tout devient plus compliqué, le coulage et ça gondole plus.
Je viens d'y jeter un oeil, ça gondole à mort !
J'ai fais suivant tes conseils à 6%.
La température joue aussi sur le fait qu'elle prenne vite ou pas, non ? ( sur le papier )

Merci Sylvain !

Armand

Salut les fanas,

Bon je prépare les explications sur un traitement de texte et je vous le poste tout à l'heure.

A+

didier d

Citation de: f.pitot le 19 Avril 2016 à 19:50:18
La température joue aussi sur le fait qu'elle prenne vite ou pas, non ? ( sur le papier )

oui, mais on n'est plus en hiver quand même, il fait combien chez toi ?... :)

MISONNE

francois :
tu m'as fait rire et grand merci cela m'a fait beaucoup de  bien ...
tu dis que ça gondole a mort , hi, hi  ;D
Pleure pas , tu y arrivera ...
et amuse toi bien avec ta chimie frankestein ....

f.pitot

Pierre, toi aussi tu me fais bien rire !  ;D

Didier, je parlais de la température de la gélatine juste avec le couchage.

Armand, parfait, royal !  :D

Armand

Voilà les copains. C'est un peu long, ce doit être bourré de fautes d'orthographe, de grammaire, de syntaxe, je n'ai pas relu. Courage.

Méthode René Smets (http://picto.info/oildoc/Huile_RS.pdf).

D'après lui, les papiers actuels sont généralement trop peu encollés. Il faut donc procéder à un encollage supplémentaire avant d'étendre la couche qui sera sensibilisée. Sinon, une partie de celle-ci est absorbée par le papier.
Le papier encollé doit être tanné. Cela se fait soit à l'alun, soit au formol. L'alun de potassium est moins efficace que l'alun de chrome. Par ailleurs, le tannage à l'alun n'atteint pas son effet optimal tout de suite: il faut laisser les papiers pendant plusieurs jours avant d'étendre l'émulsion proprement dite. Le tannage au formol est plus immédiat, mais c'est un produit plus délicat à manipuler et à trouver. L'utilisation de l'eau déminéralisée permet de s'affranchir des diverses impuretés qui peuvent être présente dans l'eau du robinet (métaux, chlore, etc, etc).

Pour l'encollage à  l'alun.

A) 30 grammes de gélatine alimentaire dans 1  litre d'eau distillée/déminéralisée.
B) alun de chrome: 5 grammes dans 100 ml d'eau distillée/déminéralisée.

On laisse gonfler la gélatine pendant une demi-heure dans l'eau froide avant de réchauffer le tout au bain-marie, à environ 45°C.
Quand la gélatine est dissoute, on prend ajoute les 5 ml de la solution d'alun de chrome après l'avoir réchauffée légèrement.
Verser le mélange dans un bac placé sur un chauffe-plats pour maintenir la t° et y glisser les feuilles qu'on laisse tremper pendant un quart d'heure. En les sortant, passer les 2 faces sur le bord du bac pour enlever l'excédent de gélatine et pendre les feuilles à sécher. Quand les feuilles sont sèches, répéter le cycle et les remettre à sécher, la face qui était au-dessus au premier séchage étant maintenant en-dessous.
Ensuite, comme dit plus tôt, entreposer ce papier dans un endroit sec pendant plusieurs jours.

Pour l'encollage au formol.

On prépare un bain avec uniquement de la gélatine.
Après séchage, plonger les feuilles pendant quelques minutes dans une bain composé de 25 ml de formol/litre d'eau déminéralisée.
ATTENTION: il est conseillé d'utiliser ce bain au formol à l'extérieur, ou dans une pièce bien ventilée en portant un masque respiratoire adéquat.


Gélatinage.

On étend ensuite l'émulsion proprement dite:
eau distillée(300 ml.)  +  gélatine 250° Bloom (9 gr.) + amidon (3 gr.) + Alun de chrome 1% (5 ml.)
Même processus: laisser gonfler la gélatine à l'eau froide puis réchauffer. Cette gélatine étant plus dure, monter la t° jusqu'à environ 55°C.  Par ailleurs, diluer l'amidon dans 100ml d'eau, sans faire bouillir.
Ajouter l'amidon, puis l'alun de chrome.
Réchauffer une plaque de verre posée bien à l'horizontale et verser la gélatine chaude on s'arrangeant pour avoir une couche régulière de env. 1mm. Laisser se figer quelque peu, puis transférer sur une plaque froide jusqu'à ce que la gélatine soit bien figée.
Une fois secs, les feuillets peuvent être mis sous presse pour les aplanir.
Les feuilles seront alors prêtes pour la sensibilisation.


Voici les adaptation que j'ai apportées à cette méthode.

Pour ma part, je laisse gonfler la gélatine de chez Disactis pendant au moins une heure. Que ce soit pour l'encollage comme pour le gélatinage. Je ne change pas la concentration qui reste à 3%, ce qui est amplement suffisant tout en limitant un peu le gondolage.

Après avoir essayé l'alun de potassium je ne me sert que de formol pour le tannage. J'en ai trouvé après avoir fait 3 pharmacies.

ENCOLLAGE :

Après avoir laissé gonfler la gélatine pendant au moins une heure, je la verse dans un récipient allant au four. Je pré-chauffe le four à 100°C pendant 10 minutes et je baisse la température à 50°C. Je place le récipient dans le four et je surveille la liquéfaction de la gélatine. C'est assez rapide, aux alentour de 5 minutes. Une fois que la gélatine est liquide, j'immerge totalement la feuille de papier pendant 15 minutes. Ne pas s'affoler à l'apparition de bulles plus ou moins grosses sur la surface du papier. C'est normal puisque c'est l'air emprisonné dans le papier. Ces bulles vont rapidement disparaître.
Contrairement à René SMETS, en sortant la feuille, je ne l'essore pas, je laisse un peu gouter le surplus pendant une dizaine de secondes et je ne suspends pas le papier. Je dépose sur une surface plane sensiblement de niveau. Ne faites pas l'erreur d'utiliser du verre lisse, votre papier sera très dur à décoller une fois sec avec une très grande probabilité de le déchirer. Utilisez plutôt une surface du genre plexiglass, l'idéal serait même du verre dépoli, ou un plexi pas trop dépoli. Pour ma part, j'ai récupéré une plaque de Corian, une résine synthétique servant à faire des plans de travail. Le recto est assez lisse alors que le verso est un peu granuleux. C'est parfais. Je fais ces précisions parce le papier est gélatiné à coeur des deux côtés. Une fois posé sur la plaque, en séchant, la gélatine va adhérer fortement au support. Avec une surface un peu granuleuse, le papier sera plus facile à enlever en décollant avec une lame de couteau par un coin. Le gros avantage de cette méthode, c'est que le papier ne gondole pas. Il est parfaitement lisse.

Une fois sec, comptez 24 heures, il faut le tanner avec du formol à 2,5% pendant 10 minutes. Faites bien çà dehors en vous mettant au vent, c-à-d le vent dans le dos. Le tannage est immédiat.

Faites à nouveau sécher sur le même support.

Jusqu'à présent, en tous les cas avec le papier Japonais, j'encolle deux fois. Je vais tenter un seul encollage.

GELATINAGE :

Ensuite, je gélatine et j'ai modifié la méthode. Je procède par trempage également. Il faut impérativement, là aussi, un trempage de 10 à 15 minutes, même méthode que pour l'encollage, sauf qu'on met l'amidon comme adjuvant. Ce dernier doit servir à blanchir un peu la gélatine mais aussi à augmenter l'adhérence sur le papier encollé. J'égoutte et j'étends sur le même support.

L'avantage réside dans une couche beaucoup plus fine qu'en coulant la gélatine, une belle surface sans bulle, bien uniforme, sans coulure.

Une fois sec au bout de 24 heures, je tanne léger, toujours au formol mais à seulement 0,15% pendant 10 minutes et je sèche sur le support.

On arrive facilement à reconnaître le recto du verso. Le verso, en contact avec le support garde à travers toutes les étapes, une surface presque glacée alors que recto est plus rêche.

Voilà, votre papier est prêt. Bon courage pour la suite.

Collet

mon cher Armand,
ce dernier post est des plus explicites.
ce devrait être la base pour tous les encolleurs de gélatine.
effectivement le formol est devenu rare dans nos contrées et difficile à trouver.
les aluns restent pour moi un mystère car ayant eu les deux en ma possession, je n'ai jamais vu de différence si ce n'est qu'il faut patienter.
ta démonstration est parfaite, BRAVO
J.C

Armand

Bonsoir Jacques,

Sur les conseils de l'ami Pierre, voudrais-tu un petit article agrémenté de photos ?

J'ai un projet d'exposition en cours. J'ai fait mes essais sur le papier Japonais à cette fin. Je touche au but recherché. Dès que c'est fait, j'enverrai un exemplaire à Pierre et je pourrai faire une deuxième article si çà t'intéresse.

Lionel, si tu passes par là et que l'idée te séduit, je pourrai également te proposer le/les articles.

Bonne nuit à toutes et à tous.

A+

MISONNE

Je connais presque par coeur l'article faite par notre ami SMETT ...
L'article déposé par mon ami armand , hé ben il est long , et intéressent , je lis un ou deux lignes , je risquerai de m'endormir ... ron ssssss ...  :D
Je lirai la suite un peu plus tard .
Bonne nuit bandes de fanas ... :P

charlesguerin

bonjour à tous, la sympathique rencontre de l'autre jour me donne envie de m'y remettre. mais je manque un peu de temps actuellement c'est bien dommage...

Armand, je serais vraiment curieux de voir le résultat de tes essais sur papier japonais. ca doit être chouette. l'épaisseur de gélatine ne dénature t elle pas un peu l'aspect du papier?

Armand

Bonsoir Charles,

Pour ce qui est de l'aspect du papier Japonais, effectivement, il y a une différence visuelle et sensitive.

Le papier que j'ai retenu pour mon travail est un Kozo, de 47 gr/m2 blanc. Le fait de l'encoller à coeur modifie très légèrement la couleur, mais çà reste de l'ordre du pouillème. En revanche, la différence du toucher est plus marquée. Autant le papier naturel est très doux et extrêmes souple, autant une fois encollé et gélatine il est rigide.

Ensuite, comme expliqué, puisque je fait sécher sur un support lisse, la surface en contact avec ce support de séchage opère une sorte de glaçage de la gélatine. Alors que la face de papier laissée à l'air libre sèche sans contrainte ce qui génère un aspect légèrement rugueux. On retrouve l'aspect de surface du papier avant intervention.

Ce serait avec grand plaisir si je peux partager et montrer cette aventure. Une fois un dernier détail de présentation réglé, j'enverrai un exemplaire à Pierre. L'APA pourra donc avoir un aperçu. Ensuite, j'ai un projet d'exposition. Ceci dit, si cela t'intéresse, donnes moi ton adresse postale en mail privé et je t'envoie un essai potable.

Stance

Bonjour à tous,

J'ai une petite question concernant la gélatine photographique vendu chez Disactis : A quel degré bloom est elle ?
Merci !

Lionel


f.pitot

Un petit retour qui n'apportera pas grand chose car tout est parti à la poubelle.

J'ai voulu tenter le gélatinage et je ne pensais pas que ce serait autant "difficile".
J'avais gélatiné deux petites feuilles, ce qui n'était pas malin et en séchant, le papier s'est pas mal gondolé du coup je me retrouvais avec quasiment pas de gélatine au centre et un gros millimètre d'épaisseur sur les bords;
Voyant ce résultat, je n'ai même pas essayé de les sensibiliser, direction poubelle.

C'était juste pour essayer, pour de l'Oléotypie je pense que je suivrais les conseils de Pierre en fixant un papier de type forma 112.

Armand, merci d'avoir pris le temps d'écrire cet article.

Lionel

Bonjour François,

La technique est simple et efficace :

Il faut tremper la feuille de papier dans l'eau chaude pendant quelques minutes.
Lorsqu'elle est bien détrempée, on la transfert sur une vitre mise de niveau.
On éponge le surplus d'eau à la surface de la feuille, puis en étend sa dose de gélatine chaude qu'on réparti de diverses façons.

L'eau entre la vitre et le papier humide, maintient ce dernier bien plaqué le temps que la gélatine prenne en masse.
Il suffit ensuite de décoller la feuille de la vitre et la laisser sécher.

Couche gélatinée parfaitement régulière et artisanale à façon, garantie. :)

J'ai posté il y a quelques années une vidéo complète sur ce procédé :

http://www.youtube.com/v/FhhRV47GMCI



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