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gélatine-maison .

Démarré par MISONNE, 10 Mai 2013 à 18:26:45

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Pronier

Bonjour
Quelle est la fonction de la glycérine dans cette préparation au report ?

Pour la pression elle était certainement bien trop élevée bien que j'ai pensé la réduire suffisament. Je crois maintenant que le poids du cylindre suffirait.
J'ai une presse taille douce Richebé, format raisin que j'utilise pour mes gravures sur cuivre.


didier d

la glycérine empêche la gélatine de coller au papier récepteur et d'être arrachée de son support, cela est documenté sur le site phototypie.fr et j'en ai eu aussi confirmation par un échange avec un bromoiliste anglais dont j'ai oublié le nom via facebook...
les quelques tests que j'ai pu faire ont aussi montré une nette amélioration de ce problème

Pronier

Bonjour
Merci pour cette explication, je croyais que la glycérine avait pour but de monter le gonflement de la gélatine en phototypie. Je ferai des essais.
En attendant je vais essayer le transfert au baren japonais.

didier d

Citation de: Pronier le 27 Septembre 2015 à 09:42:56
je croyais que la glycérine avait pour but de monter le gonflement de la gélatine en phototypie. Je ferai des essais.

il y a de ça aussi

Citation de: Pronier le 27 Septembre 2015 à 09:42:56
En attendant je vais essayer le transfert au baren japonais.

cela m'étonnerait beaucoup que cela fonctionne, je tenterais plutôt avec un rouleau et une encre très fluide, et encore, personnellement, je n'ai jamais obtenu de bons résultats...

Pronier

Bonjour
J'en ai réussi, malheureusement j'ai donné presque tout mes reports et je ne peux donc en montrer un seul, j'en ai probablement un ou deux dans mes cartons..
Je faisais l'encrage en oléobromie sur du papier allemand Argenta, aujourd'hui disparu et je faisais le report avec une petite presse taille douce.
A la première impression on obtenait une épreuve grisouille, il fallait ensuite ensuite replonger la planche dans l'eau tiede, réencrer et imprimer à nouveau, c'était déjà meilleur et vers la troisième ou quatrième épreuve on avait enfin du contraste et des noirs.
C'est ma mise en condition de la planche selon Puyo, on passe la planche sous presse pour augmenter le gonflement de la gélatine.

didier d

Citation de: Pronier le 27 Septembre 2015 à 11:59:07
C'est ma mise en condition de la planche selon Puyo, on passe la planche sous presse pour augmenter le gonflement de la gélatine.

oui, j'ai aussi lu cela une ou deux fois, faire subir la pression à la matrice avant le tirage final proprement dit.
une autre technique pour rendre la matrice plus résistante à la presse est le "superdrying" qui consiste à "super sécher" la matrice avec une source de chaleur (sèche-cheveux ou plaque chauffante) et ensuite la plonger dans un bain d'eau glacée, ceci au moins trois fois avant l'encrage... je n'ai jamais testé cela mais j'ai vu des photos de transfert d'oléotypie traitée de la sorte et où l'on pouvait voir la marque de la plaque en creux sur la feuille autour de l'image, donc la matrice avait supporté une sacrée pression !...

Pronier

Didier, quand le transfert se fait mal par excès de pression ce n'est pas, je croix, la gélatine qui ne supporte pas, c'est soit la gélatine qui adhère au papier sur lequel on veut transférer, soit la gélatine qui ne reste pas fixée à la planche encrée et brouille l'image, ou les deux à la fois comme cela m'est arrivé dernièrement avec le gélatinage maison.

En réalité la gélatine peut supporter une pression très élevée, cette particularité est, ou plutôt était, utilisée en photoglyptie où le relief de gélatine pressé contre une plaque de plomb permettait d'obtenir un emboutissage en creux dans le plomb.
Cette image en creux recouverte et remplie de gélatine teintée donnait une image fine et sans grain quand on la pressait sur un papier.
Malheureusement l'excès de la gélatine teintée chassait tout autour sur le papier ne permettant pas d'inclure directement l'image dans une feuille d'édition.
Un ami s'était équipé d'une presse hydraulique avec le projet de refaire de la photoglyptie mais il a malheureusement abandonné.

didier d

oui la gélatine supporte la pression mais (je dis peut-être une bêtise) elle est enclose dans l'enceinte de la presse hydraulique et est incompressible, ce qui n'est pas le cas avec la presse lors du transfert...
il m'est arrivé de faire de la bouillie de gélatine lors de mes premiers essais... :)

Pronier

Oui Didier tu as sans doute raison, ce qui s'est passé c'est que la gélatine à chassé, devant la pression du rouleau.
Elle avait deux degrés de liberté dans le plan pour échapper à la contrainte du rouleau
C'est le contraire de ce qui se passe en réticulation où si elle est fermement fixée au plan elle se déplace dans la dimension perpendiculaire libre.

Quand j'ai réussi des report c'était avec papier industriel avec une gélatine très peu épaisse apparemment bien fixée à son support; les reliefs étaient peu perceptibles

Armand

Hello les fanas, et bonne année à toutes et à tous.

Je réveille ce sujet car j'ai testé aujourd'hui même deux papiers que j'ai gélatiné suivant la méthode décrite ci-dessous et qui nous vient de Belgique. J'ai été en contact avec Mr Jaques KERVERS qui m'a retranscris les notes de René Smets. Lisez plutôt :

Chez nous, celui qui a le plus d'expérience en la matière est certainement René Smets (bien qu'il préfère l'oléobromie).
Les remarques qu'il a coutume de faire:
-les papiers actuels sont généralement trop peu encollés. Il faut donc procéder à un encollage supplémentaire avant d'étendre la couche qui sera sensibilisée. Sinon, une partie de celle-ci est absorbée par le papier.
- le papier encollé doit être tanné. Cela se fait soit à l'alun, soit au formol. L'alun de potassium est moins efficace que l'alun de chrome. Par ailleurs, le tannage à l'alun n'atteint pas son effet optimal tout de suite: il faut laisser les papiers pendant plusieurs jours avant d'étendre l'émulsion proprement dite. Le tannage au formol est plus immédiat, mais c'est un produit plus délicat à manipuler...

Pour l'encollage à  l'alun:
30gr de gélatine (simple gélatine alimentaire = OK) dans 1  litre d'eau distillée/déminéralisée
2- alun de chrome: 5 gr. dans 100 ml d'eau distillée/déminéralisée
On laisse gonfler la gélatine pendant une demi-heure dans l'eau froide avant de réchauffer le tout au bain-marie, à environ 45°C. Quand la gélatine est dissoute, on prend ajoute les 5 ml de la solution d'alun de chrome après l'avoir réchauffée légèrement.
Verser le mélange dans un bac placé sur un chauffe-plats pour maintenir la t° et y glisser les feuilles qu'on laisse tremper pendant un quart d'heure. En les sortant, passer les 2 faces sur le bord du bac pour enlever l'excédent de gélatine et pendre les feuilles à sécher. Quand les feuilles sont sèches, répéter le cycle et les remettre à sécher, la face qui était au-dessus au premier séchage étant maintenant en-dessous.
Ensuite, comme dit plus tôt, entreposer ce papier dans un endroit sec pendant plusieurs jours.

Pour l'encollage au formol:
On prépare un bain avec uniquement de la gélatine
Après séchage, plonger les feuilles pendant quelques minutes dans une bain composé de 25 ml de formol/litre d'eau déminéralisée. ATTENTION: il est conseillé d'utiliser ce bain au formol à l'extérieur, ou dans une pièce bien
ventilée en portant un masque respiratoire adéquat.

On étend ensuite l'émulsion proprement dite:
eau distillée(300 ml.)  +  gélatine 250° Bloom (9 gr.) + amidon (3 gr.) + Alun de chrome 1% (5 ml.)
Même processus: laisser gonfler la gélatine à l'eau froide puis réchauffer. Cette gélatine étant plus dure, monter la t° jusqu'à environ 55°C.  Par ailleurs, diluer l'amidon dans 100ml d'eau, sans faire bouillir.
Ajouter l'amidon, puis l'alun de chrome.
Réchauffer une plaque de verre posée bien à l'horizontale et verser la gélatine chaude on s'arrangeant pour avoir une couche régulière de env. 1mm. Laisser se figer quelque peu, puis transférer sur une plaque froide jusqu'à ce que la gélatine soit bien figée.
Une fois secs, les feuillets peuvent être mis sous presse pour les aplanir.
Les feuilles seront alors prêtes pour la sensibilisation.

Plus d'infos:
http://picto.info/oildoc/Huile_RS.pdf


Alors, pour ma part, j'ai réalisé l'encollage avec de la gélatine photo de chez Disactis et du formol. Je n'ai encollé qu'une seule fois. Ensuite, pour la gélatine "utile", je l'ai préparée à l'alun de potassium en doublant la quantité par rapport à celle préconisée pour l'alun de chrome. Je n'ai attendu qu'une semaine entre le couchage de la gélatine "utile" et aujourd'hui. Comme l'alun de potassium est moins actif que celui de chrome, la gélatine n'était sans doute pas suffisamment mure. Mais bon, impatient le gars, je me suis dit qu'une semaine, je devrait avoir un petit résultat.

Et bien, je croise les doigts, mais çà a marché. J'ai oublié de préciser que le papier est Arches aquarelle l'un grain fin, l'autre satiné.

La gélatine n'a ni pelée, ni s'usée sous les coups de pinceau. Alors je vais continuer les tests et améliorer la pratique mais ce que j'ai pu remarquer et qui est assez probant, surtout sur le papier à grain fin, c'est que l'ajout d'amidon procure une belle blancheur et un bel aspect mat à la gélatine. En revanche, l'ajout d'amidon tiède dans la gélatine tiède fait apparaître des sortes d'amalgame qu'il faut impérativement filtrer avant étandage. Ce que je n'ai pas fait si bien que par endroits, j'ai des tâches blanches dues au fait qu'à ces endroits, il n'y a que de l'amidon et pas de gélatine.

Ensuite, il faut que je vois si je ne peux pas remplacer l'alun dans la gélatine "utile" par du formol très dilué, pour "gagner" du temps.

Enfin, voilà mes premiers essais avec cette procédure. Affaire à suivre.

erick Mengual

Bonsoir
merci Armand pour ces précisions et tes essais. Je suis convaincu comme dis René Smet, que les papiers ne sont as assez gélatinés. Pour ce qui est de l'amidon, je découvre en revanche les anciens ajoutaient dans la gélatine soit un peu de savon noir soit du sucre. Le savons rendant la gélatine plus mat et le sucre un peu plus élastique et brillante. C'est pourquoi dans mon texte sur la gélatine je précise que je rajoute du sucre. Comme  je ne veux pas me casser la tête à faire fondre du sucre , je rajoute du canadou. C'est tout prêt et facile à utiliser!
Erick

MISONNE

je suis comme Erick :

savon = mat
sucre =brillant et donne de la souplesse .

pour le sujet d'Armand :

Je trouve que mettre deux couches de gel et laissé durcir pendant trois semaines , c'est beaucoup trop de travail et long ...
Tant mieux pour Armand qu'il pense avoir trouvé la formule pour tenir la gélatine sans se déchiré par les coups de pinceau ..

Je ne suis pas sur de faire la méthode de Smett ...
Je préfère toujours passé une couche , malgré tout , il y a des limites .

Armand

Pour ce qui concerne le temps nécessaire pour avoir un papier utilisable, si je trouve la solution pour tanner légèrement la gélatine utile au formol et en supposant encoller deux fois le papier, en y travaillant régulièrement, on peut très bien effectuer ces trois phases sur tours jours, le quatrième jour étant la sensibilisation. En effet, l'action du formol étant immédiate, pas besoin d'attendre 3 semaines.

Pierre, au début de ce fil, tu dis que tu utilises un tamis en plastique pour filtrer ta gélatine. De quel genre de tamis parles-tu ? Est-ce un ustensile de cuisine ?

MISONNE

Armand :  :D

Ah !  je vois dans la réponse n°5 ... ok ...
Mais il est vieux près de trois ans et déja le temps  passe vite  ..... tic , tac , tic, tac  .... bigre ...

Oui je m'en souviens un peu de cela ?
J'avais préparé a cette époque ... cette formule de gel a + de 200 blooms est mélangé avec d'autres ? ...

Mais après cela je passais dans un filtre ..Pour enlevé les impuretés et aussi les bulles .
Le filtre que tu souhaite savoir est un filtre en plastique blanc pour les tisanes .. tout betement et tout simplement !!!  :P :P
On peux dire comme un tamis mais les mailles ne sont  pas très serré ...

Maintenant je ne fait plus comme ça .
Je passe un filtre , tout simplement , deux fois , un torchon de cuisine , la dedans je passe le gel  ...
Puis un moment , j'ai aperçu que cela passe mal , alors j'ai percé un petit trou .
Je trouve que c'est mieux comme ça  .
C'est grace aux idées dans les films youtube sur le charbon transfert que j'ai appris .

Ce que tu viens de faire de la gélatine  , il faudra confirmé la suite ...
Bon courage ... ::)

Armand

Merci Pierre pour l'info du tamis.

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