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glyptotypie contre tirage au charbon

Démarré par Dan R, 04 Avril 2007 à 09:30:09

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Dan R

Bonjour, j'ai une question très technique à vous soumettre, merci d'avance de vos lumières:
De ces deux procédés (glyptotypie et tirage au charbon), lequel vous semble le mieux mettre en valeur les qualités d'une photographie ? Diriez-vous qu'une photo du XIXE siècle reproduite en glyptotypie a nécessairement moins de valeur que la même tirée au charbon ? Si différence il y a, se justifie-t-elle par une différence de qualité ?
Merci encore

Lionel

Bonjour Dan,

C'est une question peu évidente...
Je ne connais que très peu la Glyptotypie. S'agit-il d'un procedé d'impression obtenu par une plaque gravée dans un bain éléctrolytique ?

De mon point de vue, les procedés photographiques du 19ème siècle demandent beaucoup de pratique, d'experience pour obtenir de très bons résultats. En fonction du rendu que l'on souhaite, on va se tourner vers tel ou tel procedé pour ses proprietés uniques.

Qu'entendez vous par une "photo reproduite" ? S'agit-il d'un cliché négatif a tirer ou d'une image positive à reproduire ?
De même, qu'entendez-vous par "moins de valeur" ?  :)

Dan R

Merci de votre réponse rapide.
D'abord pardon pour une confusion: glyptotypie est un anglicisme, le terme français est photoglyptie. Voici ce que je trouve à ce sujet:

"La photoglyptie est le seul procede' de reproduction mecanique a' posseder des gradations de tons continues, et donc est tres difficile a' distinguer des images photographiques (notamment des tirages au charbon)"" (source : Atelier de Conservation et de Restauration des Photographies de la Ville de Paris).
Par valeur, j'entendais valeur financière, mais en tant que fondée sur une différence de qualité vraiment perceptible et pas seulement sur la rareté.

Lionel

J'ai fait quelques recherches sur la Glyptotypie, et en effet, il semblerait que ce soit un des seuls procedés de reproduction mécanique à offrir une large étendue de tons continus...

Je dirais de toute façon, que le tirage au charbon et la Glyptotypie sont des procedés de tirages vraiment différents, même si le rendu final semble être similaire. Il ne l'est de toute façon pas si l'on y regarde de plus près car l'un fait appel aux épaisseurs de gélatines pigmentées, et l'autre simplement à l'encre (si j'ai bien compris). :)

La Glyptotypie serait apparement destinée au tirage en série comme en imprimerie, alors que le charbon a davantage une connotation photographique car on se sert encore d'un cliché à tirer, d'une couche sensible à la lumière et d'un developpement (dépouillement). Et ce pour pour chaque nouveau tirage.

A mes yeux, le tirage au charbon se rapproche davantage d'une oeuvre unique car chaque nouveau tirage a demandé une construction longue et propre à lui-même.

Cependant, la Glyptotypie m'est totalement inconnue...  ???

Collet

la photoglyptie faisait appel à une matrice creuse en gélatine dans laquelle on coulait une gélatine colorée. On posait un papier et l'ensemble était soumis  à la pression d'une machine pouvant atteindre plusieurs tonnes de puissance. Cette force chassait le surplus de gélatine colorée et l'image sortait avec un relief très léger qui s'estompait en séchant.
Ce procédé fut abandonné au début du siècle dernier car très coûteux en machine et déjà non rentable.
jacques

Pronier

Bonjour
La photoglyptie est un des multiples procédés inventés par Alphonse Poitevin.
La gélatine sensibilisée au bichromate absorbe plus ou moins d'eau en fonction de l'insolation sous le négatif. C'est là un fait bien connu de tous les oléotypistes et les adeptes du bromoil .on peut voir en lumière rasante l'image en médaillon dans la gélatine
La matrice en creux était réalisée en pressant très fortement une plaque de plomb contre la gélatine ainsi gonflée d'eau . L'eau est incompressible et le relief se reporte en creux dans le plomb.
Pour imprimer l'image on utilisait une "encre" (je crois me souvenir une gélatine teintée) qu'on interposait entre la matrice en creux et le papier. Sous la pression au tirage l'encre était chassée en fonction inverse de la profondeur du creux.
On obtenait alors un tirage en ton continu, les densités étant dues à l'épaisseur d'encre. le principe du coin de Goldberg.
L'inconvénient majeur était que l'encre chassée giclait par les bords de l'image et qu'il fallait la découper pour pouvoir l'éditer par exemple dans un livre.
Il y a quelques années mon ami JDaniel L. s'était procuré une presse hydraulique pour faire de la photoglyptie mais il n'a pas poursuivi ses recherches.

didier d

ce procédé est sans doute plus connu et documenté (en anglais sans doute) sous le nom de woodburrytype

NestorBurma

Citation de: didier d le 08 Mai 2015 à 09:55:47
ce procédé est sans doute plus connu et documenté (en anglais sans doute) sous le nom de woodburrytype

Absolument,
C'est superbe, j'en ai quelques tirages

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